02.12.2013 / Par / Vivre ensemble

Les fêtes, à la recherche du sens perdu...

C’est tellement mignon d’observer la joie et l’enthousiasme avec lequel nos petits bouts commencent à découper les catalogues de jouets pour préparer leur lettre à envoyer à Saint-Nicolas ou au Père Nöel.

Tous ces petits émerveillés et tellement sages devant Saint-Nicolas qui leur demande: “comment t’appeles tu? As tu été bien sage cette année?”, et là, le regard du petit qui se tourne vers sa maman ou son papa du coin de l’oeil, attendant un “oui” pour avoir le cadeau tant attendu!

Vers 7 ou 8 ans parfois un peu plus tard, le côté un peu magique se perd, c’est là ou ils perdent toutes leurs illusions, et cela peut être douloureux pour certains.

Mais qui alors va nous faire des cadeaux? Va-t-on continuer en avoir ou pas? En apprenant la vérité, l’enfant passe dans le monde des grands et apprend à vivre dans la réalité.

A l’adolescence, ils ne savent souvent même plus ce qu’ils veulent.

Comment vivez-vous cette période aujourd’hui et comment l’avez-vous vécue enfant?

Quel sens souhaitez-vous lui donner, et que voulez-vous transmettre?

Etait-ce pour vous un moment festif, où vous retrouviez votre famille, vos cousins que vous étiez contents de voir autour d’un traditionnel repas accompagné d’une bonne dinde et d’une délicieuse bûche? Receviez-vous des cadeaux de vos tantes, oncles, parents, grands-parents?......

Ou était-ce plutôt un moment que vous redoutiez car personne ne fêtait vraiment Noël dans votre famille, et justement c’était très dur pour vous de voir tous vos amis tellement gâtés, alors que vous ne receviez pratiquement rien.

Peut-être aussi que vos parents faisaient un repas de famille mais finalement c’etait horrible, car chacun se sentait “obligé de venir à ce repas de Noël “ qui devenait une corvée pour bon nombre d’adultes qui ne s’appréciaient nullement et répondaient uniquement  à une tradition familiale, qui n’avait plus aucun sens.

Comme vous pouvez certainement le constater cette période de l’année est vécue totalement différemment selon les familles, les traditions, les milieux, les pays, les envies de chacun.

Faites vous encore des choses pour faire plaisir à certains membres de votre famille, ou est-ce votre choix personnel? Que souhaitez-vous changer, que souhaitez-vous maintenir?

Quelles sont les valeurs que vous souhaitez transmettre à vos enfants, au-delà de l’achat des cadeaux?

Cela pourraît être l’occasion de faire passer vos valeurs de partage, en les sensibilisant au fait de pouvoir donner certains de leurs jeux, livres à des oeuvres caritatives, des hopitaux pour les enfants malades, des homes d’enfants.  Les sensibiliser et leur faire prendre conscience que d’autres enfants ne fêtent pas Noël de la même façon et que cela mérite le respect, sans trop insister bien sûr pour ne pas les culpabiliser.

Les adolescents pourraient participer à des actions bénévoles dans le but d’aider les plus démunis. En effet, avec le phénomène actuel de surconsommation, il est d’autant plus important de leur faire vivre des expériences qui les ramènent vers les valeurs de base, celles qui comptent vraiment.

Cela pourrait être aussi une opportunité de faire passer des valeurs de plaisirs à travers la décoration de la maison, du sapin, de cuisiner ensemble des gâteaux, ou d’autres bons petits plats.

Si vous prenez quelques jours de congé, c’est l’occasion pour vous et vos enfants ou adolescents de passer du temps ensemble, sans avoir d’horaire préetabli. Pourquoi ne pas en profiter pour sortir les jeux de société, faire différentes sorties (théâtre, cinéma…)…Cette disponibilité, peut tout simplement renforcer le lien affectif, et c’est aussi autant d’occasions pour forger de bons souvenirs!

Voilà quelques idées et suggestions, mais rien ne vous empêche d’être créatif, et de faire ce qui semblera le mieux pour vous.

Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année en famille ou pas.

Ce qui me semble essentiel, sont les valeurs  à transmettre, partager celles qui sont les plus importantes pour vous, car le simple cadeau sera peut-être vite oublié!.

Carole Bloch
Psychothérapeute