26.09.2007 / Par info psy.be / Enfants

Orientations scolaires

Parcours scolaire rime t-il toujours avec anxiété ?
La réussite scolaire de nos enfants. Voilà bien un sujet qui mobilise tout un chacun.
Il s'agit d'un repère fondamental pour les parents afin de se rassurer quant à la bonne évolution de leur enfant.
« S'il réussit bien, c'est qu'il est bien dans sa peau », j'entends dire souvent. S'il est indéniable que l'enjeu est effectivement de taille ; un passeport pour son avenir professionnel, l'épanouissement scolaire de l'enfant passe également par d'autres choses : les bonnes relations avec les copains, une ambiance agréable, des cours qui correspondent en termes de contenu à ses aspirations personnelles.

Les parents ont bien sûr leur parcours personnel et en tête un certain idéal de réussite pour leurs enfants. A travers nos idéaux de réussite, nous leur traçons inconsciemment les voies royales et attendons qu'ils les exécutent au mieux. Mais, souvent, nous omettons une chose importante : le désir singulier de l'enfant, ses rêves à lui.

Sur quels éléments s'appuyer pour décider d'une orientation scolaire ?
Dans le meilleur des cas, les aspirations de l'enfant rencontrent celles des parents et des enseignants et le problème ne se pose pas. Par contre, quand celles-ci partent sur des rails opposés, les parents se posent bien légitimement, comme vous Madame, la question de suivre ses désidératas à lui ou alors de décider, à sa place, en raison de la responsabilité parentale qui vous incombe.

Je crois qu'il important de confronter les points de vue de chacun, d'écrire en deux colonnes les points favorables et défavorables pour chacune des options. Une feuille pour l'enfant et une feuille pour les parents. Puis, on en parle. Néerlandais ou Anglais ? Avantages, désavantages. Bifurcations possibles si on fait le mauvais choix ?
Il me semble que la brillante réussite scolaire de Maxence montre que c'est enfant qui est à l'heure actuelle, bien responsable de son parcours à l'école. Cela plaide évidemment pour lui.
Il exprime le désir très ferme de s'inscrire au cours d'anglais avec ou sans ami David. (Il ne faudrait pas accepter de revenir en arrière si David s'inscrivait finalement en néerlandais, sinon cela se résumerait uniquement à un caprice fusionnel !)

Je pense que si Maxence tient à s'inscrire en Anglais, cela peut-être aussi pour se distinguer de son frère aîné. Si c'est le cas, tant mieux qu'il se singularise, qu'il affirme sa différence, avec ses goûts personnels et qu'il suive la voie unique qui est la sienne.

Que faire finalement ?
Cette décision vous appartient bien évidemment en tant que parents. Cependant, rappelez-vous des situations où l'on a décidé pour vous, durant votre enfance, durant votre vie professionnelle et réfléchissez à savoir si cela a été un moteur ou un frein. Comment avez-vous vécu cela ? Souvent, c'est mal vécu de voir ses élans brisés.

Françoise Dolto était assez clairement de l'avis de faire confiance au ressenti et aux désirs de l'enfant. Elle a eu trois enfants. Ils sont devenus : architecte, chanteur de variété et haptonome. Comme diversité, il est difficile de faire mieux. Elle était très fière de cela ; que chacun ait pu se réaliser et s'épanouir pleinement à partir de ce qui les animaient singulièrement. Ils sont tous les trois épanouis.

Alors, Maxence, un futur interprète ou professeur d'anglais ? Patron d'une multinationale américaine ? Chanteur rock dans un groupe écossais ? Qui sait ? Lui seul trouvera sa véritable voie après peut-être plusieurs tâtonnements. Il a envie d'essayer, qu'il le fasse mais, sérieusement, qu'il vous prouve que vous avez eu raison de lui faire confiance.
Il est bon que l'enfant avance par « essais-erreurs ». Finalement n'est-ce pas comme cela qu'on devient adulte responsable ?

Ce n'est pas non plus une décision capitale concernant son avenir de bilingue. Au fond, il va rentrer en 5ème primaire et il sera encore bien tant de repenser à cette question pour son entrée en humanité, non ? Tout est ouvert devant lui !
Vive la confiance !