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Faut-il punir nos enfants ?

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Faut-il punir nos enfants ?

Le débat autour de la punition est très vaste. Il a ses adeptes invétérés et puis d'autres qui se posent des questions à son usage.
Dans tous les cas que chacun se sente respecté dans son rôle de parent.
Notre but en proposant cet article n'est certainement pas de catégoriser les parents en bons ou mauvais parents, ni de nous poser en donneur de leçons.
Non, notre seule volonté est d'ouvrir le débat et de réfléchir ensemble, à ces questions quasi ancestrales.

Des limites claires et structurantes
Parler de punition induit directement la question primordiale des limites que nous posons ou non à nos enfants.
Peut-être s'agit-il là d'ailleurs de la vraie question sous-jacente à celle de la sanction.
Oui, nos enfants ont dès leur plus jeune âge et jusqu'à l'âge de l'adulte, besoins que des limites claires et structurantes soient posées par les adultes qui les encadrent.
Sans limites clairement posées, ils ne pourront pas se situer par rapport à ce qui est permis et ce qui ne l'est pas dans leur cadre de vie.
Or cette situation se rencontre fréquemment. On omet d'expliquer les règles, de poser les balises et d'expliquer leurs sens aux enfants.
Du coup, souvent, dans un cas pareil, l'enfant va chercher par lui-même où sont les limites en expérimentant les réactions des adultes, à ses différentes tentatives.
Punir alors que les règles ne sont pas claires ne peut que générer un sentiment d'injustice profond chez l'enfant.
Donc, nous avons à vérifier que nous avons suffisament baliser le terrain de limites avant de sanctionner !

Le droit d'exprimer ses émotions
Parfois, nous sommes énervés et empêchons l'enfant de s'exprimer. Nous ne l'écoutons absolument pas et réprimons ses émotions.
Or c'est important que l'enfant puisse dire sa colère à tout moment lorsqu'il se sent blessé, frustré ou dans l'injustice.
Parfois, punir consiste simplement à nier ce que l'enfant vit... Alors soyons à l'écoute de leurs émotions.

Les limites du chantage affectif
"Si tu réussis ta prochaine dictée, tu recevras un livre". "Si tu termines tes devoirs, tu pourras regarder la télé".
Combien de fois en croyant vraiment faire le bien de notre enfant, n'utilisons nous pas ce genre de stratagèmes qui relèvent en fait du chantage affectif ?
Ce système est en fait relève d'une prise de pouvoir sur l'autre qui ne le responsabile nullement par rapport à sa propre vie. Est-ce éducatif ?
Sortir du système récompense ou punition permet de partager avec l'enafnt des relations basées sur le respect et la parole.

Le choix de la punition comme sanction
Si vous punissez votre enfant, expliquez-lui clairement pourquoi vous le faites. On ne punit pas un enfant uniquement parce qu’on est stressé ! Ou parce qu’il est excité !
Ne le blâmez pas par vos paroles ou vos moqueries. Votre enfant va se sentir inférieur, dévalorisé. Il risquera même de perdre la confiance en lui. 
Evitons les punitions disproportionnées. On n’envoie pas son enfant au lit parce qu’il n’a pas terminé son assiette. 
Ne cédons jamais à la violence physique. La fessée n’est pas un moyen efficace de modifier le comportement d’un enfant, quoi qu’on en pense. N’oublions pas que la violence engendre la violence. 
De nombreux articles traitent de ce sujet sur www.psy.be
Même quand il est puni, il est indispensable que votre enfant continue à sentir que vous l’aimez toujours.

La réparation comme alternative à la punition
Lorsqu'il y a un manquement aux principes éducatifs en vigueur, que ce soit à l'école ou à la maison, il faudra avoir recours encore au langage.
Parler avec l'enfant pour comprendre le contexte, l'enchaînement des faits qui ont abouti à la mauvaise action. Bien souvent, l'enfant croit être dans son bon droit en tout bonne foi.
L'aider à comprendre les conséquences de son acte pour mieux éviter la récidive.
S'excuser auprès de celui qui a été lésé est souvent un bon moyen de réparer "l'outrage".
Si les dégâts sont matériels, on peut imaginer un moyen de réparation qui compensera le dommage. Aider l'enfant à réparer c'est aussi le déculpabiliser par rapport à l'acte répréhensible.
Cependant, le rôle des parents est malgré tout de lui faire prendre conscience que tout n'est pas toujours réparable, et que cela le sera de moins en moins au fur et à mesure qu'il va grandir et devenir adolescent.
En tout état de cause, lorsque l'enfant semble prendre plaisir à faire bêtise sur bêtise, cela doit alerter les parents. L'enfant exprimant bien souvent un malaise à travers cette répétition. C'est souvent le seul moyen inconscient qui lui permet de dire à son entourage que quelque chose ne va pas.
Proposer à l'enfant de réparer "son erreur" auprès de "sa victime" est une manière de rétablir une situation d'égalité entre les parties.
Une réparation mûrement réfléchie, bien calibrée qui reçoit l'adhésion des deux parties permet alors de tourner vraiment des pages, d'intégrer les interdits et de grandir !
 
En guise de conclusion
Evitons toutes humiliations inutiles et les violences qui marqueront à jamais la vie de nos enfants. La parole, la tendresse, la sécurité du cadre parental restent les meilleurs ingrédients d'une éducation réussie et d'une vie riche en relations de confiance !

 

 

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