Je souhaite...

Conseils de psy

Famille recomposée: Partie 2: Vivre avec son partenaire, ses enfants, les siens...?

/ Par Sally Das / Vivre ensemble

Famille recomposée: Partie 2: Vivre avec son partenaire, ses enfants, les siens...?

 

Etre beau-père ou belle-mère ne s’improvise pas mais ne nécessite pas un mode d’emploi.

Peut-être penserez-vous que le fait d’être déjà parent vous aidera dans cette tâche…Cela peut s’avérer juste si vous éduquez vos enfants de la même manière que votre nouveau partenaire, alors, les règles sont identiques et vous attendez la même chose des enfants habitant sous votre toit. Etre parent est un point commun mais ne signifie pas que vous voyez les choses de la même manière. Pensez à votre ex, parent de vos enfants, avec qui vous n’étiez peut-être pas d’accord sur les règles éducatives !

Si vous n’avez pas d’enfant, ne laissez pas l’autre vous censurer dans votre rôle en prétextant que vous ne savez pas ce que c’est comme vous n’êtes pas parent et que par conséquent, vous ne pouvez imposer telle ou telle chose ou que si vous aviez des enfants, vous ne penseriez pas comme cela... Certes, vous n’êtes pas parent, cela est vrai et vous n’avez jamais prétendu le contraire, cependant, cela ne signifie pas que vous n’ayez pas de bonnes idées éducatives.

La communication avec votre partenaire est indispensable dans ce genre de situation. Avant la cohabitation déjà, le questionner sur ses pratiques éducatives, ce qu’il tolère, exige, refuse de ses enfants peut être un bon point de départ pour vous faire une idée du type d'éducation utilisée (permissive, autoritaire,...). Il est important aussi de lui expliquer ce que vous attendez de la vie en famille recomposée : les éléments tolérables, intolérables pour vous, la vision de la famille, vos doutes, vos craintes, vos envies.

Vivre avec ses enfants implique que vous cohabitiez avec eux, cela ne signifie pas tout accepter car c’est nouveau pour eux, "Il faut qu’ils s’adaptent, ils ne m’apprécient pas : c’est normal,…" ! Non ! Vous ne pouvez pas les forcez à vous apprécier, certes, cela est vrai. Néanmoins, des règles de respect sont la base d’une bonne cohabitation : «Bonjour », « Bonne nuit », « Merci », l’aide dans les tâches ménagères, la présence aux repas,… semblent être le minimum.

S’il y a des affinités, cela peut s’avérer très agréable car vous pouvez être une écoute pour cet enfant qui n’osera peut-être pas aborder un sujet avec son parent et le fera avec vous, avec un sentiment de non-jugement ou d’écoute amicale. Vous pouvez également pratiquer des activités avec cet enfant qui ne sont pas au goût de son parent (virée shopping entre filles, activités sportives,…), devenir une personne importante dans son entourage proche en gardant votre place. Attention à ne pas en faire trop : gâter l’enfant de jouets, de cadeaux afin d’être bien perçu(e) ou d’aller toujours dans son sens pour avoir l’air sympathique, cela n’est pas la bonne méthode.

Une autre règle importante à ne pas franchir est l’autorité mal placée sur les enfants de votre partenaire, qui n’hésiteront pas à vous rappeler que vous n’êtes pas leur parent…Il ne s’agit pas de vos enfants mais ils vivent avec vous, il faut donc trouver le parfait juste milieu.

Tout le monde peut y trouver sa place avec de la bonne volonté, un respect et une compréhension mutuelle. Si cela ne fonctionne pas, que la communication reste compliquée, que les relations ne s’améliorent pas au fil du temps, n’hésitez-pas à faire appel à un thérapeute familial afin de trouver des clés et des solutions pour vivre mieux tous ensemble…