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Prostitution et enfance : l'exploitation de l'innocence

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Prostitution et enfance : l'exploitation de l'innocence

" Dans les relations de pouvoir, la sexualité n'est pas l'élément le plus sourd, mais un de ceux, plutôt, qui est doté de la plus grande instrumentalité :
utilisable pour le plus grand nombre de manoeuvres, et pouvant servir de point d'appui, de charnière aux stratégies les plus variées. " 

Histoire de la sexualité, Michel Foucault (1976)


Introduction : l’exploitation, une perversion relationnelle

Comme le trafic des êtres humains, de la drogue et celui des armes, l'exploitation sexuelle et commerciale des enfants représente l'un des plus grands commerces illégaux dans le monde.
La prostitution des enfants, la pornographie à caractère pédophilique, la pédocriminalité, le tourisme sexuel, l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales, le trafic des êtres humains, l’immigration des mineurs non accompagnés, … restent des phénomènes intriqués les uns aux autres et de plus en plus répandus sur l’ensemble de la planète.
Située et exploitée dans des zones de non-droit, la prostitution concerne un nombre croissant d’enfants de tout âge.

Pourtant connu et bien décrit dans des centaines de documents accessibles, ce phénomène sociologique est souvent ignoré ou passé sous silence par certains décideurs.
En compulsant la nombreuse littérature sur ce sujet, il importe d’évacuer certains préjugés et de tenter d’appréhender la réalité.
Connexe à d’autres problèmes d’exploitation et de traite des êtres humains, ce phénomène touche un nombre impressionnant de mineurs.
Pour la plupart issus des classes sociales défavorisées ou de familles vulnérables, les enfants exploités appartiennent à toutes sortes de sociétés où les idées préconçues et les stéréotypes rassurent les mieux nantis.
En termes de santé mentale et de prophylaxie sociale, certains ont encore trop souvent tendance à banaliser l’impact de la prostitution sur le devenir de ces jeunes personnes.

La prostitution des enfants et des jeunes existe non seulement dans les villes du tiers-monde, mais également dans les grandes cités des pays industrialisés.
Pourtant visible lorsqu’on veut la découvrir (il suffit d’ouvrir les yeux), la prostitution juvénile représente une véritable économie souterraine dont les ramifications touchent à différents aspects institutionnels de notre société.
L’institutionnalisation de l’exploitation de l’homme par l’homme correspond à un véritable bizness au sens le plus corrompu du terme.
Comme elle connaît une extension sans cesse croissante, l’exploitation sexuelle des enfants repose sur les principes du marché, au même titre que les manœuvres « libérales » de tout bord, l’offre et la demande, la libre concurrence, les déplacements de main d’œuvre bon marché, l’esclavagisme moderne, les spéculations financières qui profitent aux plus riches, etc.

Même si les études épidémiologiques et les chiffres manquent, le nombre d’enfants victimes par abuseurs reste impressionnant.
Sachant qu’un seul abuseur (un « client ») peut faire de nombreuses victimes au cours de sa « carrière » de prédateur, le nombre total d’actes commis sur les enfants est encore plus conséquent.
En l’absence de moyens d’évaluation fiables, il semble difficile d’extrapoler objectivement, mais les délits rapportés sont de plus en plus fréquents, les agresseurs sexuels de plus en plus jeunes et les victimes de plus en plus nombreuses.
Lors des deux congrès internationaux sur l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales (Stockholm, 1996 et Yokohama, 2001), les participants confirment que l’enfant est devenu une « marchandise » sexuelle de plus en plus prisée et rentable.
Chaque année, des millions d’enfants sont encore achetés et vendus comme des « produits frais » dans une industrie globalisée du sexe.

Suivant l’organisation ECPAT  qui lutte contre la prostitution des enfants au plan mondial, près de trois millions d'enfants seraient victimes d'exploitation sexuelle commerciale à travers le monde.
Réduits à l'état de marchandises, ils subissent des conditions de vie d'une extrême dureté. Ils sont battus, drogués, violés, sous-alimentés et exposés à toutes sortes de maladies.
L'exploitation sexuelle qu'ils subissent laisse des traces psychologiques et physiques irrémédiables.
Le développement de ce véritable marché d'enfants trouve son origine dans l'existence d'une demande importante.
La question de savoir qui abuse sexuellement des enfants ne se résume pas à celle des pédophiles.
Les abuseurs sont très divers du point de vue de leur identité, de leurs motivations et de leur mentalité.
Les exploiteurs sont aussi tous les individus tirant profit d'une manière ou d'une autre de cette exploitation des enfants qui revêt aujourd'hui les allures d'une industrie mondiale rapportant plusieurs milliards de dollars par an.

Cette problématique ne peut faire l’économie des nouveaux phénomènes de société, comme la globalisation culturelle ou la mondialisation de l’information via les réseaux Internet.
La fragilisation des enfants est aussi significative de la place qu’ils occupent dans notre monde et de la manière dont les adultes communiquent avec eux.
De la prostitution infantile fonctionnant comme une véritable économie souterraine dans les pays en voie de développement à la victimisation sexuelle sur Internet dans les sociétés dites évoluées, en passant par la prostitution organisée, l’enfant n’est à l’abri nulle part.
Entre la rue et son foyer, il est considéré comme un produit à consommer.

Au risque de devenir le parfait prototype du consommateur pathétique, endoctriné, addicte à la sexualité et avide de violence, l’enfant est parfois enrôlé à l’insu de ses proches.
Visés par ce qu’il est convenu de nommer des prédateurs, pédophiles ou trafiquants polyvalents, les enfants se présentent comme de véritables proies.
Plus faibles parce que plus vulnérables et parfois naïfs, certains enfants se laissent véritablement enrôler par des adultes mal intentionnés.
Suivant un processus de victimisation sexuelle, les enfants sont facilement repérables de la part de ceux qui les convoitent et qui connaissent par habitude leurs points faibles.
Opportuniste, occasionnel, expérimenté, organisé ou déterminé, l’agresseur sexuel use de stratégies diversifiées et adaptées à la situation qu’il rencontre, afin d’entraîner l’enfant à avoir des contacts de nature sexuelle avec lui.
Jusqu’à faire usage de moyens sophistiqués de communication (Internet, SMS, E.mail, etc.), c’est en respectant une approche progressive et d’allure rigoureuse, une sorte de plan d’attaque, que l’agresseur atteint son but.


De l’exploitation au processus de victimisation sexuelle

Le processus de victimisation sexuelle de l’enfant est une véritable relation d’emprise, c’est-à-dire un processus d’aliénation mentale comparable aux manipulations psychiques pratiquées dans les sectes ou d’usage courant chez les publicitaires qui ciblent des publics de plus en plus jeunes.
Tout y est faussé et prémédité, la passion télescope la raison, les sentiments des victimes sont bafoués et exploités, le désir est émoussé de manière artificielle, les émotions authentiques sont inhibées et la pensée individuelle est annihilée.
De manière insidieuse, le fonctionnement affectif de l’agresseur conditionne la victime à se soumettre à des transactions malsaines et/ou pathologiques.
La vulnérabilité de l’enfant est ainsi exploitée suivant des stratégies dont l’efficacité est redoutable.
Les effets post-traumatiques du processus de victimisation sexuelle fonctionnent souvent comme une onde de choc symptomatique qui perturbe autant l’enfant que son entourage.

L'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales en Belgique comme aux Pays-Bas suit le même modèle que celui observé dans d'autres pays développés, mais elle est très différente de ce que l'on peut observer dans les pays en voie de développement.
Dans ces deux pays très proches, les enfants ne commencent pas à se prostituer parce qu'ils sont dans la misère et qu'il s'agit du seul moyen de survivre, mais principalement pour échapper à la violence, aux abus et à la négligence dont ils souffrent chez eux.
Ce qui est particulièrement inquiétant, c'est l'ampleur de l'usage abusif du système de protection des réfugiés qui est fait par des trafiquants qui introduisent les enfants dans les deux pays - mais surtout en Belgique - pour les utiliser dans la prostitution ou d'autres activités.

Au plan criminologique, la surveillance sociale des enfants utilisés dans la prostitution et/ou dans la pornographie est extrêmement difficile étant donné qu'il s'agit d'activités qui se déroulent rarement dans des bordels, des bars ou dans la rue, mais plutôt à l'abri des regards. Il est peu probable que les enfants demandent de l'aide ou se plaignent aux autorités étant donné qu'en règle générale, ils considèrent qu'ils sont entrés dans ce circuit de leur propre gré et se sentent souvent terriblement coupables  .

Particulièrement insidieuse, l'exploitation sexuelle des enfants est une forme extrême de l'injustice qui peut arriver à tous les enfants. Il convient d'approcher la réalité de l'exploitation sexuelle des enfants et le manque d'attention qui y est accordée à partir de la position faible des enfants dans une communauté qui est constituée en premier lieu par et pour des adultes.

Dans l'approche et la prise en considération du phénomène de l'exploitation sexuelle des enfants, la Commission nationale contre l’exploitation des enfants attire l’attention aussi bien sur les situations extrêmes qu’à propos des problèmes qui sont liés étroitement à la faible position sociale et juridique des enfants en général.

L'exploitation sexuelle des enfants est un problème mondial qui n'épargne aucun pays.
La lutte contre ce problème est une priorité et ne peut être gagnée qu'à la condition que des stratégies créatives et des plans d'action nationaux cohérents soient associés à des analyses et à des accords internationaux.
Il existe, en effet, des développements macro-économiques qui provoquent la violence croissante envers les enfants.

La violence envers les enfants existe partout et revêt des formes différentes : violence sexuelle et non sexuelle, la violence intrafamiliale et extrafamiliale, la violence commerciale face à celle non commerciale.
Il va sans dire que la plupart de ces formes de violence sont étroitement liées et qu'ensemble, elles forment un enchevêtrement difficile à démêler.

La violence envers les enfants est un tabou dans une société dominée par les adultes.
Les définitions, les lois et les usages qui délimitent le problème, différent d'un pays à l'autre.
Sur ce plan, la connaissance scientifique est très incomplète.
Dans de nombreux pays, le problème est tout simplement nié ou minimisé.
Les résultats de recherches sont difficilement comparables en raison des différences sur le plan du contenu, de la méthode ou de la culture.
En dehors de circonstances exceptionnelles, la pression sociale n'est pas suffisante pour considérer le problème comme prioritaire.
Les victimes s'expriment difficilement sur la problématique. Elles sont jeunes, faibles, vulnérables et non organisées.
Elles subissent souvent la situation comme étant normale. Elles disposent de peu d'influence et de force pour changer la situation existante.
Elles sont souvent liées émotionnellement et économiquement à l'auteur de violences dont elles sont dépendantes.
Les agresseurs (les usagers) quant à eux, ils se figent dans une sorte de conspiration du silence, véritable mur d’indifférence.


Consensus pour une définition


La Déclaration et le Plan d'Action adopté à l'occasion du Congrès Mondial de Stockholm (1996) ont défini cette grave violation des droits de l'enfant de la façon suivante :

“L'exploitation sexuelle commerciale des enfants à des fins commerciales est une violation fondamentale de leurs droits.
Elle comprend l'abus sexuel par l'adulte et une rétribution en nature ou en espèces versée à l'enfant ou à une ou plusieurs tierces personnes.
L'enfant y est traité comme un objet sexuel et comme un objet commercial.
L'exploitation sexuelle des enfants à fins commerciales constitue une forme de coercition et de violence exercée contre les enfants, et équivaut à un travail forcé et à une forme contemporaine d'esclavage.”

Il existe trois formes principales et étroitement liées de l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales : la prostitution enfantine, la pornographie enfantine et le trafic des enfants à des fins sexuelles.
Le tourisme sexuel impliquant des enfants constitue un aspect de la prostitution enfantine.


La prostitution des mineurs, un commerce mondial préoccupant

Même si les médias s’emparent de plus en plus du problème en le traitant sous des angles différents, ce sujet de société brise difficilement le silence qui règne autour de lui.
L’exploitation des enfants par des réseaux mondiaux de prostitution liés à la terrible progression du tourisme sexuel oblige autorités et organisations de défense des droits humains à réagir.
À l’initiative du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), une centaine de gouvernements se sont retrouvés avec de nombreuses institutions en Suède du 27 au 31 août 1996, afin d’élaborer une stratégie commune pour réprimer ce fléau.

« Un jeune garçon de neuf ans et demi qui se prostitue à Paris ». Pour la première fois et au moins depuis 2001, la prostitution des mineurs s'est aggravée en France (et partout ailleurs en Europe et en Amérique du Nord).
Dans l'ensemble du pays, ils seraient entre 3000 et 8000 à vendre leurs corps, de plus en plus souvent venus de l'étranger, en particulier d'Afrique ou des pays de l'Est.
Le phénomène ne cesse de s'amplifier, …  .

Malgré certaines initiatives, conférences et quelques interventions au plan international, la prostitution des mineurs demeure un phénomène mondial préoccupant et en pleine expansion.
À ce propos, le discours de Claire Brisset, « Défenseure des enfants » en France (1996), est édifiant à plus d’un titre et malheureusement toujours d’actualité :

« Il est des " prostitués " qui n’ont pas cinq ans. Quelques-uns sont même des nourrissons une victime identifiée en Belgique n’avait que neuf mois : elle en est morte.
Un million d’enfants rejoignent chaque année, dans le monde entier, les rangs des victimes du tourisme sexuel et de la prostitution organisée.
Lucrative activité, dont le profit se chiffre en milliards de dollars ; industrie en pleine croissance, à l’Est comme à l’Ouest, au Nord comme au Sud de la planète, tant la " demande " est forte et l’offre sans limites.
Commerce mortifère, qui se traduit en enfances détruites, en viols, en sida.
Pour la première fois, la communauté mondiale entreprend d’affronter un problème dont les dimensions internationales ne peuvent plus échapper aux responsables politiques.
Du 27 au 31 août 1996, le Congrès mondial sur l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales se réunit à Stockholm, à l’initiative conjointe du gouvernement suédois, du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et d’une myriade d’organisations non gouvernementales dont les plus actives sont regroupées au sein de « End Child Prostitution in Asian Tourism » (Ecpat, « Pour en finir avec la prostitution enfantine du tourisme en Asie »), engagé depuis des années dans ce combat (1).
Plus de cent gouvernements ainsi qu’Interpol et de nombreux représentants de l’industrie touristique conscients du dévoiement de leur activité ont déjà annoncé leur participation.
Les faits étaient connus depuis bien longtemps, et chacun semblait prendre son parti de voir Manille, Bombay ou Bangkok transformées en vastes bordels (2). »

« Certes, entendait-on, peut-être ces centaines de milliers de victimes ne sont-elles pas toutes consentantes, mais du moins ont-elles un emploi ; certes, quelques-unes d’entre elles semblent très jeunes, mais en Asie la maturité vient si tôt...
Des enfants ? Mais qu’appelle-t-on un enfant ? Quinze ans ? Douze ans ? Allez savoir ! Huit ans ? Cinq ? C’est là que survenait, que survient encore la dénégation.
Or l’aveuglement n’est plus possible tant ce marché est devenu massif, envahissant, alourdi chaque année de nouveaux témoignages.
Les clients des prostituées craignent tant le sida qu’ils les recherchent de plus en plus jeunes, les pensant ainsi non contaminées.
C’est ignorer l’habileté et le goût du lucre des souteneurs qui, louant très cher les services d’enfants vierges, leur font refaire à plusieurs reprises des " virginités " hautement rentables.
C’est ainsi que l’on compte en Thaïlande, selon l’estimation de l’Unicef, environ 300 000 enfants de moins de seize ans travaillant dans des bars et des maisons closes.
Hermétiquement closes puisque ces enfants, dont la majorité ont été enlevés ou achetés dans le nord du pays (partie la plus pauvre de la Thaïlande, peuplée de minorités), sont enfermés de jour comme de nuit.
Ils sont d’abord livrés, dans une chambre gardée, à leurs premiers clients, qui défileront au rythme de dix à quinze par jour.
Pour la plupart, ces rapports sexuels contraints s’accompagnent de coups et de mauvais traitements de toutes sortes.
Mme Marie-France Botte, une jeune assistante sociale belge, est parvenue, au péril de sa vie, avec des équipes thaïlandaises, à faire libérer 1 400 enfants des maisons closes de Bangkok :
" On les viole, on les affame, on les brûle avec des cigarettes, on les blesse à coups de ceinture, voire à coups de couteau, on les torture parce qu’ils ne veulent pas du soi-disant ``nouvel amour``.
Et, au bout du chemin, on les laisse crever de ces mauvais traitements et du sida (3).
" Ce " nouvel amour " est celui que les pédophiles, occidentaux ou non, prônent inlassablement et qu’ils mettent en pratique, au mépris de toutes les lois. »

« Certes, la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant (20 novembre 1989) prévoit l’interdiction de toute prostitution enfantine.
Certes, le code pénal français punit de cinq ans de prison les relations sexuelles rémunérées avec un enfant de moins de quinze ans, et de vingt ans de réclusion criminelle toute " atteinte sexuelle " sur un mineur de moins de quinze ans " commise avec violence, contrainte ou surprise ".
Il n’en demeure pas moins que toute une littérature de propagande fleurit librement, sous couvert d’expression artistique, sans que leurs auteurs soient le moins du monde inquiétés.
On peut ainsi lire, sous la plume de Gabriel Matzneff, de retour d’un voyage aux Philippines (4) : " Amoureusement, ce que je vis en Asie est très inférieur à ce que je vis en France, même si les petits garçons de onze ou douze ans que je mets ici dans mon lit sont un piment rare.
Oui, un piment, mais seulement un piment : une épice et non le plat de résistance.
" Mais les " clients " des enfants prostitués ne sont pas tous des pervers. La plupart sont des citoyens ordinaires, sans habitudes apparentes particulières.
Leurs goûts sexuels s’exercent plus facilement à l’étranger que chez eux, où les risques sont plus grands. Avec les gamin(e)s du tiers-monde, tout est tellement plus simple...
C’est l’enfant matière première, l’enfant qu’on achète, qu’on loue, puis qu’on jette peu importent les conséquences.
Les suites commencent pourtant à être connues : c’est l’explosion de l’épidémie de sida dans toute l’Asie, notamment en Thaïlande et en Inde, où la prostitution enfantine atteint des seuils jamais égalés.
Ce sont des enfances saccagées par des pédophiles venus d’Occident, du Japon ou, plus nombreux encore, du pays lui-même. »

« Et ce proxénétisme s’accompagne d’une propagation de la pornographie mettant en scène des enfants, industrie florissante. Car les clients sont les mêmes.
Ceux qui recherchent des enfants sont aussi ceux qui les filment puis distribuent tout ce matériel, de plus en plus facile à produire grâce aux caméscopes et autres appareils de vidéo amateur.
Selon Interpol, l’Allemagne est le principal producteur de ce type de films, les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont de vastes centres de distribution, les Etats-Unis le plus gros marché, avec un chiffre d’affaires annuel qui dépasse le milliard de dollars.
Ce commerce, sans délaisser l’Europe et l’Amérique du Nord, se déplace lentement vers l’Asie. Tout démontre que dans ces deux domaines, prostitution et pornographie enfantines, il n’existe plus de zones préservées. Le Cambodge et le Vietnam sont touchés de plein fouet, comme l’est toute l’Amérique latine, notamment le Brésil et la Colombie.
En Afrique, le phénomène s’accroît dans les régions en guerre, où l’errance rend quantité d’enfants réfugiés très vulnérables à toutes sortes de pressions et de coercitions.
L’exploitation sexuelle des mineurs s’y exerce aussi sur les travailleurs à domicile, considérés comme corvéables aux services les plus divers.
Au Proche-Orient et au Maghreb, cela passe également souvent par le travail domestique, malgré la dénégation des gouvernements, mais aussi par le biais du mariage d’enfants, légitimation de leur utilisation sexuelle, rendue ainsi " présentable " quoique hautement monnayée.
Le Nord reste toutefois un pivot essentiel de ce trafic. D’abord par la masse de touristes qui écument les bars et " salons de massage " des pays du Sud.
Mais aussi parce que la prostitution enfantine s’exerce sur son propre sol, et de plus en plus. Il y aurait près de 30 000 prostitués mineurs à New York et environ 10 000 à 15 000 à Paris.
Il s’agit là, le plus souvent, d’adolescents en rupture de famille, qui se vendent pour acheter une dose de drogue ou, plus simplement, un bien de consommation rendu " indispensable " par la pression sociale. La paupérisation de l’Europe de l’Est y a entraîné l’éclosion et le développement inquiétant de ce moyen de survie, notamment en Russie, en Pologne et en Roumanie. Pour ce qui concerne la France, les organisateurs de la conférence de Stockholm se montrent extrêmement critiques à l’égard du Minitel, dont on sait qu’il est, avec la complicité de fait de son administrateur France Télécom, un relais efficace de la prostitution, y compris des mineurs. Plus généralement, le détournement de procédés plus modernes de communication Internet au premier chef fait naître de très fortes inquiétudes. Reste à souligner que la banalisation des scènes pornographiques, avec leur diffusion par la télévision, permet à tous, y compris aux pédophiles, de considérer comme réalisables avec des enfants des fantasmes qui ne relèvent à l’évidence, entre adultes, que de la sphère privée. Le mouvement est-il encore contrôlable ? »

« De l’avis unanime, un aspect paraît essentiel, celui du droit : il faut renforcer l’arsenal des textes, et surtout les faire appliquer.
Douze pays dont la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, la Belgique, etc. ont adopté des lois d’extraterritorialité, leur permettant de réprimer sur leur sol des abus sexuels sur mineurs commis à l’étranger.
Le Royaume-Uni, pour le moment, s’y refuse. Cette procédure doit être généralisée.
D’autre part, certains pays, terres d’élection du tourisme sexuel, ont, comme les Philippines ou même plus récemment la Thaïlande, entrepris de le réprimer.
Aux Philippines, cette attitude commence à porter ses fruits. L’un des objectifs de la conférence de Stockholm consiste à donner une très forte impulsion à ces efforts.
Essentielle, la répression ne suffit pas pour autant. Le pédophile incarcéré un temps récidivera à sa sortie de prison s’il n’est pas soigné.
Pour le moment, de tels traitements sont peu ou pas appliqués. »

« La coopération internationale doit conduire à mieux contrôler les auteurs, et à libérer les victimes.
Car les enfants retenus malgré eux dans de tels réseaux doivent certainement être considérés comme des victimes, et non raflés et jetés en prison, comme on le voit par exemple au Pakistan.
Il faut en finir avec tout cela. Parce que c’est insupportable et qu’on peut faire quelque chose.
Pour qu’un jour, il ne suffise plus de pousser la porte d’un hôtel de Bangkok, d’appeler le garçon d’étage, de lui tendre quelques billets, pour voir arriver dans sa chambre un enfant au regard de somnambule, le corps nu et la serviette à la main (5).

« Victimes, ils le sont tous, par leurs blessures, les maladies contractées, parfois mortelles.
Et par leur confiance à jamais perdue dans le monde des adultes. » 


Éléments statistiques sur l’exploitation sexuelle des enfants et des jeunes

Aujourd’hui encore, les statistiques concernant l’exploitation sexuelle des enfants restent peu fiables et plutôt localisées à tel ou tel contexte où le recueil de données semble mieux organisé.
À l’origine de nombreuses initiatives dans ce domaine, le Canada programme la saisine des données à partir des chiffres fournis par les services sociaux et ceux de la protection de la jeunesse.

Ainsi, au Canada, environ 400 enfants et jeunes sont exploités sexuellement dans les rues de Winnipeg chaque année.
Non significatives, mais certainement représentatives d’une région donnée, ces statistiques comprennent seulement l’exploitation visible du commerce du sexe  .

80 % de l’exploitation sexuelle des enfants est cachée dans des maisons occupées par des gangs et des maisons de débauche.
En moyenne, les enfants ont indiqués avoir vécu leur première expérience dans le commerce du sexe à l’âge de 13 ans.
Cet âge varie de 8 à 16 ans.

70 à 80 % des adultes impliqués dans le commerce du sexe ont aussi été exploités lorsqu’ils avaient moins de 18 ans.
85 à 90 % des enfants ou des jeunes exploités sont des filles et 10 à 15 % sont des garçons.
52 % des adultes impliqués dans le commerce du sexe ont été agressés sexuellement et 52 % ont été victimes de sévices lorsqu’ils étaient enfants.
81 % ont fait une fugue.
33 % étaient sans-abri.
72 % étaient sous la responsabilité des Services à l'enfant et à la famille.
93 % consommaient de la drogue et de l'alcool
53 % avaient consommé de l’alcool avant l'âge de 12 ans.

En moyenne, le nombre de fois qu’une personne a tenté de s'échapper du milieu de la prostitution ou de quitter le commerce du sexe est de 7.
44 % des enfants ou des jeunes exploités sexuellement ont été traités par un psychiatre, un psychologue ou un conseiller pour des problèmes émotifs.
38 % ont tenté de se suicider.
63 % ont échoué ou ont redoublé une année à l’école.
77 % ont été suspendus de l’école.

Le niveau moyen d’éducation est la 8e année.
70 à 80 % des enfants et des jeunes exploités au Manitoba sont d’origine autochtone.


Articulation entre prostitution et pornographie infantile

Inclue dans la Convention des droits de l'enfant, la pornographie enfantine (aussi appelée pornographie infantile ou pédopornographie) est définie par les Nations unies comme « toute représentation, par quelque moyen que ce soit, d'un enfant s'adonnant à des activités sexuelles explicites, réelles ou simulées, ou toute représentation des organes sexuels d'un enfant, à des fins principalement sexuelles ».

Dans la plupart des pays occidentaux, et plus récemment dans le reste du monde, produire et diffuser de la pornographie enfantine est une activité illégale mais très lucrative.
La lutte contre la pornographie enfantine s'inscrit dans la lutte contre la pédophilie et la prostitution des enfants partout dans le monde.

Si quelques chiffres — à prendre avec précaution — existe sur la pornographie enfantine, le sujet est cependant aujourd'hui encore très mal connu puisque cette activité est illégale :

Le chiffre d'affaires de la pornographie enfantine aux États-Unis est estimé à deux à trois milliards de dollars US par an.

Un million d'images pornographiques et 40 millions de pages Internet concernent la pornographie enfantine.

En Allemagne,130 000 enfants (d'après la police) seraient contraints à des pratiques pornographiques.
 
D'après la secrétaire générale de l'Organisation contre l'exploitation sexuelle des enfants, Katrin Hartmann, il existe dans les états de l'ex-Union soviétique des organisations mafieuses qui font commerce de l'exploitation pornographique des enfants.

« La pédopornographie est presque toujours l'enregistrement d'un crime en train d'être commis. Les enfants que l'on voit sur ces photos ont été, au moment où elles ont été prises, exposés à des actes dégradants et humiliants de caractère criminel.
Sur certaines de ces images, ils sont battus ou brûlés ou sont exposés aux pires actes de dépravation sexuelle.
Ils font l'objet d'une manipulation psychologiquement éprouvante pour les amener à poser de façon obscène avec d'autres personnes, y compris d'autres enfants.
Aucune image pornographique d'un enfant n'a été produite sans que l'enfant souffre. »

« Dans le cadre du projet COPINE — « Combating Paedophile Information Networks in Europe », l'équipe de recherche du professeur Taylor a constitué une base de données de plus de 60 000 images anciennes, nouvelles et récentes de pédopornographie.
Environ 43 000 de ces images représentent des filles et 18 000 des garçons.
Chaque semaine, l'équipe recueille quelque 1 000 images de pornographie juvénile à partir de 60 groupes de discussions différents.
La majorité de ce contenu téléchargé est relativement ancienne et consiste en des photos scannées dans des magazines comme Lolita, produits il y a 30 ou 40 ans. »

Le développement d'Internet a aussi accru la demande pour ce type de pornographie.
Les études concernant la pornographie infantile font état de graves troubles psychologiques pour les enfants dont des tendances suicidaires et des états dépressifs chroniques.


La situation en Belgique

(1)  Prostitution d'enfants immigrés

Il existe en Belgique une importante population d'immigrés qui s'installent le plus souvent dans des quartiers où se trouvent déjà d'autres immigrés de même origine nationale.
Il existe à Bruxelles des quartiers turcs, marocains et tunisiens, entre autres.

Le représentant de l'organisation non gouvernementale "Adzon", qui s'occupe surtout des garçonnets prostitués, a indiqué au Rapporteur spécial  qu'un quart des enfants sans abri auxquels cette organisation tente de venir en aide, proviennent d'Europe orientale, un autre quart est composé essentiellement d'enfants marocains, turcs et tunisiens qui possèdent une carte d'identité belge.
La majeure partie des jeunes garçons prostitués provient d'Europe orientale, en particulier d'ex-Yougoslavie, de Hongrie et de Roumanie, mais il est difficile de dire s'il s'agit d'enfants d'immigré ou s'ils sont entrés en Belgique comme réfugiés.
La seconde moitié est composée d'enfants belges qui ont fait des fugues.

Les enfants d'immigrés ne sont pas nécessairement plus exposés à la prostitution que les enfants belges car ils sont protégés dans une certaine mesure par les liens familiaux solides qui existent en général dans les communautés d'immigrés.
En revanche ils sont exposés à des problèmes particuliers de discrimination et de marginalisation.
Ils doivent aussi se situer dans deux contextes culturels très différents, voire opposés, à savoir celui de leur famille et celui de l'école et de leurs amis qui ne sont pas des immigrés auxquels ils sont confrontés tous les jours.
Cette ambivalence est parfois insurmontable et les conflits qui en résultent les poussent parfois à s'enfuir de la maison.
Ces enfants, livrés à eux-mêmes et se sentant rejetés, sans argent ni abri, sont des proies faciles pour les réseaux de recruteurs locaux.

Il existe des réseaux qui recrutent les filles d'immigrés. À en juger par les renseignements dont on dispose il s'agirait d'hommes d'une même nationalité, qui visent des jeunes filles d'une certaine nationalité - rarement la leur.
Un de ces réseaux se composait d'un groupe de jeunes turcs implantés dans le quartier de la gare du Nord à Bruxelles, qui recrutait des jeunes filles albanaises dont la plupart s'étaient enfuies de chez elles.

(2) Prostitution d'enfants belges

Dans un pays très développé comme la Belgique, où 6 % à peine de la population vit dans la misère, on ne peut pas dire que ce soit la nécessité économique qui soit à l'origine de la prostitution.
Pour ceux qui se prostituent plus ou moins "volontairement" les causes sont les mêmes que dans toute l'Europe et dans d'autres pays développés.

Ces enfants ont souffert dès leur jeune âge de violences et d'abus sexuels, de carences affectives ou d'indifférence, dans leur foyer.
La Rapporteuse spéciale a même recueilli des renseignements sur le cas d'enfants que leurs parents auraient laissés à des membres de leur famille ou à des amis en sachant qu'ils en abuseraient.

Il est très difficile de se faire une idée de l'ampleur de la prostitution impliquant de jeunes enfants.
Ce genre d'abus est souvent occulté.
Tout se passe à l'abri des regards pendant que l'enfant est encore dans sa famille, et la plupart des enfants ont un trop grand sentiment de honte et de culpabilité, que pour oser demander de l'aide.

De nombreux enfants qui sont victimes de tels abus s'enfuient de chez eux à l'âge de 12 ou 13 ans.
La plupart du temps, vivant dans la rue, ils ne tardent pas à se livrer à la prostitution pour faire un peu d'argent, reproduisant les mêmes schémas mais en étant cette fois « maîtres » de la situation.

Les enfants plus âgés et les adolescents reconnaissent plus facilement qu'ils se livrent à la prostitution.
La majorité de ceux dont s'occupent des organisations non gouvernementales ont entre 15 et 18 ans.

Quelles que soient les circonstances qui amènent ces enfants, belges, immigrés ou réfugiés, à vivre et travailler dans la rue, ils finissent tous plus ou moins de la même manière : 70 % s'adonnent à la consommation de cocaïne, d'héroïne, d'ecstasy, d'amphétamines ou d'un mélange de ces drogues, quelques-uns deviennent des dealers pour entretenir leur « vice ».
D'autres s'adonnent au jeu; selon des estimations 80 % des enfants dépensent leur argent dans des salles de jeu.
Ces salles se sont multipliées à Bruxelles en 1995. Elles ont remplacé les salles vidéo et c'est là que traînent aujourd'hui les enfants des rues.

(3) Les Belges et le tourisme sexuel impliquant des enfants

Les autorités belges ont pris des mesures face aux accusations selon lesquelles des ressortissants belges sont mêlés à des affaires de tourisme sexuel impliquant des enfants à l'étranger.
En 1995, la Belgique a adopté une législation extraterritoriale permettant aux instances judiciaires belges de juger des ressortissants belges qui se rendent coupables de délits sexuels à l'étranger.

Plusieurs Belges ont été jugés en vertu de cette loi. L'un d'entre eux s'était rendu pendant plusieurs années en Thaïlande deux fois par an pour trois semaines pour abuser d'enfants.
Il avait déclaré que ces escapades lui permettaient d'épargner les enfants belges.

Un autre avait été arrêté au Sri Lanka après avoir été dénoncé par le propriétaire de l'hôtel dans lequel il faisait venir les enfants.
Il avait passé trois semaines en prison avant d'être libéré sous caution. Il s'était enfui de Thaïlande pour rentrer en Belgique, où il avait été arrêté pour détention de matériel pédopornographique.
Les autorités du Sri Lanka avaient transmis le dossier aux autorités belges et demandé qu'il soit jugé en Belgique. Au moment de la visite de la Rapporteuse spéciale l'affaire était sur le point de passer devant les tribunaux belges.

La Belgique a eu beaucoup de difficultés à exercer ce genre de poursuites.
Le cas d'un ressortissant belge accusé d'avoir abusé d'un enfant en Thaïlande en 1996, et jugé quelques années plus tard, donne une idée de la complexité de la procédure et des retards qui peuvent se produire et qui empêchent d'appliquer efficacement la législation extraterritoriale.
L'intéressé avait été inculpé et emprisonné en Thaïlande, mais s'était évadé de prison et était rentré en Belgique après avoir transité par la Chine.
Le Gouvernement thaïlandais avait demandé qu'il soit jugé en Belgique et envoyé au juge belge saisi de l'affaire une copie des lois applicables, en langue thaï.
La traduction officielle anglaise avait été terminée six mois plus tard, mais entre-temps l'affaire avait été confiée à un autre juge auquel il fallait une traduction en flamand (une véritable histoire belge !).

Au cours de sa mission, la Rapporteuse spéciale a rencontré les trois Magistrats nationaux dont la charge a été créée afin de coordonner les poursuites dans des affaires qui dépassent les frontières nationales.
Leur action dans les affaires de trafic et d'enlèvement d'enfants et dans les cas d'arrestation de Belges à l'étranger présente un intérêt particulier pour la Rapporteuse spéciale.
Les Magistrats nationaux sont en contact étroit avec les Ministères des affaires étrangères, les organes de police et les organes judiciaires d'autres juridictions en vue de coordonner les mesures prises face à ces crimes, parmi d'autres.

La Rapporteuse spéciale apprécie les efforts faits par le Gouvernement belge pour coordonner les poursuites et engager une action dans des cas où l'extraterritorialité entre en jeu, mais elle pense qu'il faudrait prévoir des crédits plus importants dans ce domaine afin de développer et d'améliorer la coopération et d'intensifier l'échange de renseignements entre les pays intéressés.

(4) La pornographie impliquant des enfants

L'organisation non gouvernementale "Adzon" estime que les enfants qui courent le risque de tomber dans la prostitution courent aussi celui d'être attiré dans des réseaux de pornographie mais qu'ils sont moins enclins à le reconnaître dans le deuxième cas.
Les garçons semblent être plus exposés que les filles.

En 1996, "Adzon" s'est occupé de 14 jeunes garçons de 9 à 14 ans qui avaient été utilisés pour fabriquer du matériel pornographique.
Les séances avaient lieu dans une camionnette garée dans un parc de stationnement public.
Un groupe d'hommes, parmi lesquels se trouvaient des policiers, leur avait offert de l'argent pour se laisser photographier nus.

En 1997, "Adzon" a apporté un soutien psychologique à 25 jeunes garçons qui avaient été utilisés pour fabriquer du matériel pornographique et les responsables de cet organisme pensent qu'il y a derrière tout cela un réseau organisé.
Un des jeunes pris en charge par "Adzon" souffrait de troubles psychologiques dus à l'existence de photographies concernant les abus dont il avait été victime quand il était tout petit.
Il était devenu exhibitionniste à l'âge de 6 ans et pendant 10 ans se déshabillait entièrement dès qu'il se trouvait en état de stress.

Plusieurs organisations et individus ont dit leur préoccupation devant les dangers de l'Internet en ce qui concerne la pédopornographie.
Les allégations avancées au cours de l'enquête sur l'affaire Dutroux et sur l'affaire "Wonderland" n'ont fait que confirmer les soupçons que plusieurs réseaux pédophiles fonctionnent en Belgique, qui vendent et affichent des films pornographiques mettant en scène des enfants et utilisent les autoroutes de l'information pour échanger des renseignements avec d'autres pédophiles et les aider à trouver des victimes.

Plusieurs universités de Belgique passent au crible l'Internet, avec le concours du « Global Network to End Child Prostitution » (réseau mondial chargé de mettre un terme à la prostitution, à la pornographie et au trafic des enfants) afin de repérer les sites pornographiques mettant en jeu des enfants et de les faire disparaître du réseau.

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