Recueil de la parole de l'enfant victime ou témoin de violences

Du 09/10/2020 au 10/10/2020
A l'adresse du Centre Montoyer : 1 rue Montoyer, 1000 Bruxelles - Métro TRONE - Gare Luxembourg / Formations

Description :

Madame OUNIFI partagera avec nous sa réflexion et sa longue expérience dans ledomaine du recueil de la parole de l’enfant. Elle est Consultante et Coordinatrice nationale du projet «Audition des mineurs», àla Police Judiciaire Fédérale-Direction Centrale de la Police Technique etScientifique, encharge de la gestion stratégique, tactique et opérationnelle desréseaux TAM (Techniques auditions de mineurs témoins et/ou victimes).La formation se veut interactive et répondra aux questionnements des différentsacteurs de terrain.

Les violences faites aux enfants sont à l'origine de troubles psychotraumatiques qui peuvent se révéler trèsgraves marquant profondément le développement de leur personnalité. D’innombrables études scientifiques fontle lien entre les violences subies (agression sexuelle, agression physique et autres maltraitances) etdivers troublespsychiatriques: dépression, troubles anxieux, comportements agressifs et violents, troubles émotionnels,difficultés relationnelles, difficultés scolaires, abus de toxiques, conduites suicidaires, etc. La prévention de ces troubles passe par le repérage précoce des violences subies. Dans ce contexte le recueil de la parole de l'enfant prend toute son importance car il est souvent le seul témoin de son vécu.

Il s’agitd’une tâche complexe car l’enjeu majeur des professionnels est de déterminer si l’enfant a dit la vérité sur les allégations entendues.

De tout temps, les adultes ont eu des difficultés dans le recueil de la parole de l’enfant qui était souvent ignorée mettant à mal sa protection et sa prise en charge judiciaire. L’enfant n’avait pas le droit à la parole. On pensait et on décidait pour lui. Il était donc, inconcevable qu’il soit interrogé par un juge, un policier, un avocat. Son statut a heureusement évolué et il est parfois cité dans des affaires familiales et judiciaires.

Cependant, bien que le nombre d’enfants victimes de violences ne cesse de croître, le nombre de plaintes classées sans suite reste considérable sous prétexte que les preuves ne sont pas probantes. Le recours systématique de certains experts au syndrome d’aliénation parentale et d'allégations de maltraitance notamment de la part de la mère dans les cas de divorces conflictuels et les conflits de droit de garde remet en cause la crédibilité des enfants particulièrement en cas de violences sexuelles. Discréditer la parole de l'enfant victime et conclure de manière erronée qu’il n'est pas agressé ou que ses propos sont peu fiables, lui porte préjudice et l'expose à subir de nouvelles violences. Acontrario, les fausses allégations vont entrainer des conséquences potentiellement traumatiques chez les enfants non abusés dont l'intimité vole en éclat à la suite des différentes expertises médico-légales.

Par ailleurs, accuser injustement un présumé agresseur va avoir des répercussions sur sa vie personnelle, familiale et professionnelle.

Objectifs de la formation:

- La formation proposée complète la formation des professionnels du secteur médico-psycho-social en charge de la protection des enfants. Elle vise à améliorer leurs comportements lors du recueil de la parole de l'enfant,victime ou témoin, à la recherche de la preuve qui permettrait une prise en charge judiciaire optimale. La fiabilitédes récits recueillis va avoir des conséquences fondamentales pour la poursuite de la procédure, notamment au stade de l'enquête préliminaire.

- Déchiffrer le discours de l'enfant passe par la connaissance de son niveau de développement au plan psychomoteur, psychosexuel, affectif, cognitif et langagier non seulement au moment des actes qu'il aurait subi mais également au moment de leur restitution.

- L'adulte en charge du recueil de la parole de l'enfant doit avoir une connaissance du processus mnésique et des facteurs éventuels qui peuvent influencer la mémoire. Les connaissances actuelles sur la mémoire de l'enfant, sa suggestibilité et ses capacités développementales seront présentées et discutées.

- La technique proposée pour le recueil de la parole contient une série de questions ouvertes non suggestives qui permettent d'obtenir une plus grande quantité d’informations. La sollicitation de la mémoire libre (mémoire de rappel) qui s’inscrit plus dans la réalité des faits, augmente la fiabilité des réponses obtenues contrairement à la mémoire de reconnaissance induite par des questions suggestives.

- A l’issue de la formation, les professionnels formés à cette technique non suggestive du recueil de la parole del’enfant, auront une meilleure idée de ce qu'ils doivent faire sur le terrain. Ils pourront ainsi intervenir demanière plus efficace pour faire entendre la voix de l’enfant. Le travail de réseau entre les différents acteurs de terrain avec une meilleure collaboration est indispensable pour briser la loi du silence et faire diminuer lenombre de dossiers classés car c'est à partir de la sanction du crime ou du délit que peut s'opérer pour la victime un lent travail de reconstruction.

CM-FOR20-1009&10-v03 • Centre du Psychotrauma Montoyer • © Dr N. KADI - VAN ACKER •

 

Public : Professionnels du secteur médico-psycho-social : médecins (pédopsychiatres, psychiatres, internes en psychiatrie), psychologues, juristes, médiateurs, assistants sociaux, éducateurs.

Organisation : Centre du Psychotrauma Montoyer

Formateur : Mme Nadia OUNIFI -Consultante, Coordinatrice nationale projet « audition des mineur », Police Judiciaire Fédérale-Direction Centrale de la Police Technique et Scientifique

Places : 30

Durée : 2 jours / 9h-12h30 - 13h30/17h00 - Vendredi 9/10 et Samedi 10/10

Prix : PDF sur : http://www.centremontoyer.be/images/formation/Formation%20MONTOYER%209-10%20oct%20v03.pdf€

Modalités de paiement : virement

Contact : Dr Nadia KADI 0473 244 047 - Luc Van Acker 0473 526 975 après 17h - MAIL : formation@centremontoyer.be

Site web : http://www.centremontoyer.be