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La Violence éducative : un trou noir dans les sciences humaines

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La Violence éducative : un trou noir dans les sciences humaines

Mon livre, "La Violence éducative : un trou noir dans les sciences humaines", est maintenant édité aux éditions l'Instant présent. On peut se le procurer en le commandant en librairie, sur le site des librairies en ligne ou encore sur le site de la maison d'édition (www.editions-instant-present.com).

Je vous en avais déjà annoncé la souscription, mais je me permets de vous écrire de nouveau maintenant qu'il est édité,

Ce que j'ai voulu dans ce livre, c'est montrer, preuves en mains, un fait méconnu mais non moins réel : la violence éducative a des conséquences  négatives jusque dans le domaine des sciences humaines.

Je montre en effet que la violence éducative subie et/ou considérée comme normale par les chercheurs en sciences humaines perturbe sérieusement leur capacité de connaissance et leur esprit scientifique. Ils croient en effet, comme tout le monde, avoir depuis longtemps dépassé leur enfance et les souffrances qu'ils ont pu y endurer. Ils en sont pourtant profondément marqués sans le savoir. Et, bien qu'ils veuillent étudier tous les aspects de la violence humaine, ils "oublient" comme par hasard, presque tous, de mentionner la violence éducative sur les enfants, qui est pourtant, quantitativement, la plus fréquente et la plus susceptible d'engendrer la violence des adultes. Ils croient faire des études tout à fait scientifiques et objectives sur la violence, mais tout un pan leur en est caché comme s'ils portaient des oeillères. Comme ensuite, les lecteurs, les étudiants,  les médias font confiance à ces chercheurs lorsqu'il s'agit de traiter de la violence, c'est toute l'opinion publique qui est ainsi induite en erreur. Dans ces conditions, quel espoir pouvons-nous avoir de guérir de la violence si nous n'en voyons pas l'origine ?

Il est essentiel de montrer que la violence infligée aux enfants produit des adultes coupés de leur enfance et qui, pour cette raison, sont aveugles à toute une part de la réalité.

La méthode que j'ai utilisée est la suivante. J'ai étudié de près tous les livres publiés en langue française entre 1998 et 20O9 dont le titre annonçait qu'ils portaient sur la violence humaine. 21 livres ont été dans ce cas, mais comme trois d'entre eux étaient collectifs, ils regroupaient 99 auteurs. Sur ces 99 auteurs, 6 seulement, et pas les plus connus, ont tenu compte de la violence éducative dans leur analyse de la violence humaine. Les 93 autres n'en ont pas dit un mot alors qu'ils annonçaient que leurs ouvrages portaient sur la violence en général . A plus forte raison, l'idée ne les a, bien sûr, pas effleurés que la violence sur les enfants pouvait être à l'origine de la violence des adolescents et des adultes ou de leur soumission à la violence. Et pire, beaucoup d'entre eux ont attribué aux "pulsions" ou aux "instincts animaux" des enfants la responsabilité de notre violence.

Ces auteurs sont des psychanalystes, des psychologues, des sociologues, des historiens, des philosophes. Parmi eux des auteurs particulièrement médiatiques comme : la psychanalyste Elisabeth Roudinesco, l'historien Robert Muchembled, le philosophe René Girard et Boris Cyrulnik. Il est étonnant de voir ce qu'ils ont pu dire et ce qu'ils ont négligé de dire.

En montrant ainsi que la violence éducative mutile notre connaissance de la réalité, j'espère faire prendre conscience de la gravité insoupçonnée des violences et des humiliations sur les enfants. Mais encore faut-il que mon livre parvienne à toucher l'opinion publique.

Ce livre étant édité par une courageuse petite maison d'édition, il ne bénéficiera que de très peu de publicité. Merci d'avance donc, si vous pouvez m'aider à le faire connaître autour de vous.

Ci-dessous, trois commentaires de lecteurs déjà publiés sur le site d'Amazon. Et les résultats d'une étude sur certains des effets de la fessée, étude trop récente pour que j'aie pu en faire état dans mon livre.

Olivier Maurel

 

Lisez ou reliesez l'interview d'Olivier Maurel sur www.psy.behttp://www.psy.be/divers/fr/interviews/interview-olivier-maurel.htm

 


Trois commentaires sur Amazon :

Merci a Olivier Maurel de développer les consciences humaines. A lire, à découvrir vite.
Il renforce mon enthousiasme à défendre la non violence envers l'enfant.

Le livre de Monsieur Maurel est magnifiquement documenté, lucide et clairement écrit. Il aborde ce sujet préoccupant sous un angle nouveau, sans pessimisme ni lourdeur, avec des informations tout à fait à jour. La perspective est honnête et Olivier Maurel présente aussi courageusement les différents points de vue de ce domaine complexe, difficile, mais de grande actualité. Chacun(e) y trouvera matière à réflexion, autant sur sa propre enfance que sur les violences en tous genres de notre monde moderne.

Une fois encore Olivier Maurel, avec l’objectivité des essayistes qui n’ont rien à défendre d’autre que la vérité (par la connaissance), s’interroge sur le silence du monde « psy » concernant la violence éducative et sur son refus incompréhensible de la reconnaître comme facteur déterminant de la violence adulte. Un livre que tous les étudiants en psychologie devraient s’offrir pour promouvoir une psychologie moderne qui renoncerait à l’idée reçue (et pourtant tenace) d’une violence originelle et qui tiendrait compte de la réalité statistique de la violence éducative, des observations éthologiques et des avancées neurobiologiques.



Fessées et pathologies mentales :

La revue américaine Pediatrics a publié le 2 juillet 2012 une étude menée par une équipe de chercheurs canadiens sur les effets de la fessée. L’intérêt de cette étude est qu’elle a porté uniquement sur les fessées et les châtiments corporels légers, c’est-à-dire le niveau de violence éducative qui est toléré dans la plupart des pays européens qui ne les ont pas encore interdits. Les sévices sévères qui laissent des traces et les sévices sexuels en étaient exclus. Cette étude a été menée auprès de 34653 adultes. Elle a montré  que les personnes ayant reçu des fessées ou des punitions corporelles légères ont entre 2 et 7% de risques supplémentaires de présenter des pathologies mentales une fois adultes, c’est-à-dire soit des désordres de comportement, soit des problèmes d’alcool ou de drogue.
http://pediatrics.aappublications.org/content/early/2012/06/27/peds.2011-2947/reply

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