21.12.2017 / Par Dimitri Haikin / Sexualité

L’orgasme masculin

Je suis plein de sève, je bouillonne d’ardeur et de désir. Non, rassurez-vous, je ne suis pas en plein délire, je vous décris simplement l’éthymologie grecque du mot « orgân » : bouillonner d’ardeur !

Le sens sera précisé dans les dictionnaires vers 1837, comme : « le point le plus élevé du désir sexuel ». (Littré)

En 1925, le terme « orgasme » fait sa grande entrée dans le Larousse comme étant : « une excitation extrême des sens et en particulier de l’instinct sexuel ». En 2000, il est défini comme étant : « le point culminant du plaisir sexuel ».

Il est fréquent de considérer que chez la femme, l’orgasme est en partie dépendant d’un bon climat conjugal, de la durée des préliminaires et du coït et de la confiance envers son partenaire. C’est beaucoup moins le cas chez…l’homme.

La capacité orgasmique s’acquiert surtout en apprenant à notre corps à « se tendre » vers la montée du plaisir. En effet, sur le plan physiologique, il s’agit d’un brusque relâchement des tensions neuromusculaires accumulées lors de l’excitation.

Trois types d’orgasme masculin

L’orgasme masculin apparait lors de la masturbation ou du coït. Il peut être lié  ;

• Au pénis : contractions rythmiques du pénis
   
• A la prostate : massage prostatique avec doigt, objet ou parfois pénis (par l’anus)
   
• A l’anus : contractions du rectum (souvent en Andromaque inversé)

Stop aux croyances !

• L’orgasme et éjaculation ne sont pas toujours concomitants (l’un pouvant exister sans l’autre par exemple lors d’un massage tantrique).
   
• L’avancée en âge ne diminue en rien l’intensité de l’orgasme ou le plaisir sensoriel qui reste intacts. Par contre, chez les seniors, les contractions sont moindres et la puissance de l’éjaculation diminue.

L’homme multi-orgasmique ?

Physiologiquement un homme est capable d’avoir plusieurs orgasmes au cours d’un même rapport étant donné qu’il s’agit d’un état dissocié de l’éjaculation. Pour augmenter cette capacité, l’homme, lorsque qu’il sent une excitation qui monte, et avant d’atteindre le point de non-retour de l’éjaculation, peut volontairement contracter les muscles du périnée. Cette contraction forte et répétée peut alors provoquer les mêmes sensations d’orgasme sans éjaculation (ou alors l’émission d’une très légère quantité de liquide clair). En plus de ces contractions volontaires initiales, cela nécessite généralement un ralentissement des mouvements sur le pénis. L’éjaculation n’ayant pas eu lieu, la phase réfractaire ne survient pas et l’acte sexuel peut se poursuivre. Ceci a été parfois appelé l’injaculation et est bien connu dans les techniques taoïstes. Cet orgasme peut être répété deux, trois, quatre fois ou même plus avant l’orgasme final accompagné de la véritable éjaculation. Laquelle sera d’autant plus intense, probablement du fait de la libération répétée des hormones lors des orgasmes précédents. Pour parvenir à cette maîtrise, un état de détente et de lâcher-prise total est nécessaire.

Je vous souhaite beaucoup de plaisir.

Dimitri Haikin
Psychologue, Psychothérapeute, Sexologue