Je souhaite...

Rencontre avec Florentine Van Thiel à l'occasion de la parution de son livre : "Révélez votre leadership avec l'équicoaching"

Rencontre avec Florentine Van Thiel à l'occasion de la parution de son livre :

Florentine Van Thiel, racontez-nous votre première rencontre avec les chevaux :

J'ai acheté un premier cheval, Lancelot, en 2002 dans le but de faire des balades. C'était un cheval sanguin qui ne m'écoutait pas et avec lequel je ne pouvais pas sortir. Alors, j'ai tenté de le faire obéir, en augmentant les coercitions et en maniant la cravache. Là, j'entendais ce cheval me dire : "même par la douleur, tu ne vas pas m’arrêter !".  J’ai senti qu’il avait besoin d’être libre, en prairie. Je l'ai alors autorisé une heure par jour à sortir en prairie et le cheval s'est montré de plus en plus coopératif avec moi. J'ai ainsi découvert l'importance de faire confiance dans nos ressentis et depuis je donne aussi des formations aux cavaliers et propriétaires de chevaux pour qu’ils approfondissent une relation de confiance et non de domination avec leurs chevaux.

Et votre première expérience en équicoaching ?

C'était en Finlande, lors d'un stage pour aller à la rencontre des chevaux. Nous avions pour consigne de jouer avec les chevaux en faisant confiance dans notre intuition et notre créativité. Rien ne fonctionnait avec la jument que l'on m'avait confiée et qui restait de marbre devant toutes mes tentatives... J'étais en larmes, éffondrée, assise sur un plôt quand la jument est venue au contact avec moi et avec sa tête à pousser ma tête contre son poitrail. Elle m'a invité à écouter battre son coeur ! Cela a immédiatement réveillé en moi, le souvenir douloureux d'un sentiment d'abandon que j'ai ressenti à l'âge de deux ans quand ma mère est partie faire un long voyage en Israël. Durant son voyage, plusieurs femmes se sont proposées pour "être ma maman" mais j'ai toujours refusé. Lorsque ma mère est revenue après un mois, toute bronzée, j’ai tourné la tête et lui ai dit "bonjour Madame". Elle était choquée et m'a dit,  sans venir vers moi: "M’enfin je suis ta mère quand même"... La jument, elle est venue vers moi pour me prendre symboliquement dans ses bras. Cette jument m’a montré la voie. Cet événement a été le déclencheur de ma motivation a me former en équicoaching.

Que permet le travail avec le cheval ?

Lorsqu'un cheval est libre, il peut venir ou pas vers la personne. Il va toucher la personne là où il y a un nœud émotionnel. Sans jamais à avoir besoin de mettre la carotte, il nous apprend à accepter notre  vulnérabilité et nous permet de nous remettre davantage dans notre axe et de "vibrer plus juste".
Le cheval va nous remettre en questions et nous offir l'opportunité de les observer avec une meilleure posture, une meilleure intention et des émotions plus enthousiasmantes. Le cheval nous plonge au cœur des émotions, sans aucune manipulation possible.


Comment l’équicoaching peut aider à développer le leadership ?

Dans une rencontre entre deux êtres vivants, dès qu’il y a une demande de l’un vers l’autre, il y a un changement de dynamique qui s'amorce. Celui qui demande est le leader. S’il reçoit une réponse « non » la dynamique change ce qui produit une inversion des rôles et il devient suiveur. C’est dans la situation où l’autre nous dit non que la posture de leader s’apprend réellement. 

 

Le leadership commence par être influent. Gandhi : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ». C’est la première posture du leadership. L'Homme a la tendance naturelle d'un prédateur qui cherche à dominer l’autre.

Grâce à l'équicoachong, on apprend à ne pas basculer dans la domination. Lorque le cheval me dit "non", c’est là que je vais devoir être créatif et affiner mon leadership.

 

Dans votre livre, vous développez les trois postures du leadership :
 

1. Le leadership inspirant et influent 
Je montre au cheval que je fais les choses pour moi-même. Si je vais avec un intention claire et enthousiaste dans un coin de la pâture ou vers un point d'eau, le cheval va me suivre ! Dans les entreprises aujourd'hui, le leader inspirant est authentique, passionné et transmet ses valeurs à ses employés dont il arrive à faire des partenaires. C'est une posture que l'on apprend à développer dans le travail avec mes chevaux.


2. Le leadership assertif
C'est quand le cheval me dit "non" que je vais devoir développer mon intuition et ma créativité pour obtenir une réponse positive. Que vais-je mettre en place pour m'améliorer dans la rencontre et reprendre mon leadership ?

 

3. Le leadership dominant
Il n'est pas mauvais en tant quer tel. Il peut même être utile et rassurant en cas de prise de décision dans l'urgence et quand il s'agit de protéger les autres.

Néanmoins, il n'est pas opérant, si on a pas appris à développer les deux autres postures de styles de leadership précédents. 

 

Florentine Van Thiel, trouve-t'on des exemples, aujourd'hui de leader inspirant en politique ? 
Non. Il y a du travail car malheureusement je n'en vois pas depuis Barack Obama...

 

A qui s'adresse l'équicoaching ?
A toute personne qui souhaite progresser en matière de confiance en soi et développer ses capacités de leadership. Nous accompagnons des clients particuliers ou du monde de l'entreprise.  Notre programme d'équicoaching se déroule, à Chièvres, sur 4 mois et se passe toujours avec les chevaux en liberté. On ne monte, par ailleurs, jamais sur les chevaux.

Contactez Florentine Van Thielhttps://www.psy.be/fr/psy/florentine-van-thiel
 

 

Interview réalisée par Dimitri Haikin, Psychologue, Psychothérapeute et Directeur de www.psy.be