C'est l'hiver, bougeons !

Le mouvement fait du bien à notre corps, c'est une évidence

Il en découle un effet sur le moral, la santé mentale qui n’est pas à négliger et pourtant est encore sous-estimé. L’humain moderne bouge trop peu au quotidien, rien à voir avec les générations passées qui n’avaient pas d’emploi de bureau et d’appareils connectés, sans parler de nos lointains ancêtres chasseurs-cueilleurs... Rester assis trop longtemps favorise les troubles musculo-squelettiques, l’ostéoporose, le diabète, les maladies chroniques, la dépression et l’anxiété. En clair, notre corps a évolué pour être dans le mouvement. Peut-être dans quelques siècles aurons-nous des jambes atrophiées et des bras surdimensionnées…mais aujourd’hui le sédentarisme est à l’opposé de l’activation dont notre corps a besoin pour être en bonne santé physique et mentale.

On parle ici d’exercice physique modéré et régulier (comme la marche rapide, la danse, le vélo…), pas de sport intensif. Il apporte un bien-être physique, psychique et émotionnel avec un réel effet anxiolytique et antidépresseur, positif sur l’image de soi. 150 minutes/semaine par jour suffisent. L’exercice doit être adapté pour ne pas se faire mal et pas ne culpabiliser si on se fixe des objectifs trop élevés. En cas de fatigue chronique ou de burn-out...il peut aussi faire du tort si on a profondément besoin de repos, il est important de savoir le distinguer.

Que se passe-t-il dans mon corps quand je fais de l’exercice ?

Le sport et l'activité physique produisent des endorphines synthétisées notamment dans le cerveau, la moelle épinière et le système digestif, en réponse à des stimuli tels qu'une activité physique intense, une douleur, une excitation forte ou un orgasme. Elles agissent comme un neuromédiateur qui agit sur les récepteurs opiacés, sans toutefois être chimiquement apparenté aux composés de l'opium. Elles ont une capacité anti-douleur, conduisent à une réduction de l’anxiété et une relaxation et procurent une sensation de bien-être voire d'euphorie. Ces effets peuvent durer de 30 minutes à 6 heures après l'effort.

Les muscles secrètent aussi quand ils se contractent des protéines, les myokines qui sont comme des messagers chimiques que le muscle envoie à d’autres parties du corps (cerveau, foie, tissu adipeux, système immunitaire et os). Elles transmettent les effets positifs du sport au cerveau en améliorant la mémoire, la plasticité neuronale, la santé mentale et la cognition. Elles protègent le cerveau du stress et de l'inflammation. Elles favorisent la transformation de la graisse "blanche" en braisse "brune" qui brûle plus de calories. Elles régulent l'énergie et l'immunité.

L'acide kynurétique, lui, est produit pendant l'exercice physique, surtout d’endurance (course, vélo, natation…). Il a un effet bénéfique et protecteur sur le cerveau en réduisant les substances favorisant le stress, la dépression ou l’inflammation qui peuvent aussinon l’atteindre. Le muscle agit comme une éponge : il “capte” la kynurénine du sang et la transforme en acide kynurénique, empêchant ainsi la kynurénine d’atteindre le cerveau. Moins de molécules pro-inflammatoires et toxiques atteignent alors les neurones.

En faisant de l’exercice, on diminue aussi le taux de cortisol dans le sang puisqu’il est utilisé pour l’effort, ce qui signifie une gestion du stress plus saine et procure une distraction puisqu’il y a changement d’environnement, on fait des rencontres, on sort de ses pensées obsédantes.

Image positive de soi

L’action accapare le cerveau et il y a moins de place pour cogiter. Cela aide à sortir d’une spirale négative, d’une perception négative de soi, en créant une satisfaction de soi-même, notamment en cas de maladie chronique, chez les personnes âgées, ou qui bougent peu. Avec une augmentation bien dosée de mouvement, les muscles reviennent, cela a un effet sur la respiration. La confiance revient, avec le plaisir de sentir son corps à nouveau bien fonctionner.

C’est aussi l’occasion d’admirer ce que peut faire un corps humain et de l’en remercier. De se faire plaisir après le sport en se massant (ou en se faisant masser) avec des huiles essentielles qui relaxent les muscles (gaulthérie, eucalyptus citronné).

C’est surtout la mise en mouvement si on ne faisait rien avant qui donne le plus grand bénéfice. l’idée n’est pas de se forcer à aller à la salle mais plutôt de bouger davantage au quotidien (monter les escaliers, marcher au lieu de prendre la voiture, danser chez soi, jardiner). En faire un plaisir qui donne l’énergie, pas une obligation.

Peut-être n’est-il pas facile de se mettre en mouvement si on est déprimé, mais les bénéfices sont clairs !