Je souhaite...

Conseils de psy

Insuffler la confiance en soi à son enfant 2/2

/ Par Dimitri Haikin / Enfants

Insuffler la confiance en soi à son enfant 2/2

Deuxième partie : Les ingrédients pour insuffler la confiance en soi à l'enfant.

 Faire des enfants confiants ? La responsabilité quotidienne des adultes !

Voici  10 conseils pour permettre à l’enfant de grandir en confiance ;

1. Valorisez régulièrement l’enfant
L’enfant a besoin de la reconnaissance des adultes pour se sentir confiant.
Trop souvent, notre regard ne se tourne que vers le négatif et ne perçoit pas le positif.
Valoriser ne signifie pas encenser l’enfant à la moindre occasion mais bien de manière adaptée, en soulignant ses efforts et ses réussites.
La reconnaissance est le véritable carburant de l’estime de soi qui permet ensuite à l’enfant d’oser être lui-même en toute sécurité. C’est ainsi que l’enfant se greffera un petit applaudimètre intérieur qui fait bravo, bravo, bravo quand il fait quelque chose de bien. Progressivement, il sera moins dépendant de la reconnaissance de l’adulte pour savoir quand il fait quelque chose de bien ou non.


2. Laissez-le prendre des initiatives de son âge
L’enfant a besoin d’expérimenter pour grandir. Encourageons ses initiatives et souvenons-nous que Françoise Dolto disait : « Une bêtise c’est souvent une initiative qui a mal tournée ». Après tout, l’apprentissage passe essentiellement par les essais répétés.

3. Donnez-lui la permission d’aller un pas plus loin…
Pour oser se confronter aux difficultés de la vie, l’enfant a besoin de sentir que ses parents lui font confiance dans ses capacités à aller de l’avant et à dépasser ses peurs. Sans rien forcer, bien évidemment mais quand vous sentez que votre enfant en est capable.
Par exemples : aller chercher le pain tout seul à la boulangerie du coin, aller dormir chez un copain ou encore essuyer la vaisselle.

4. Ecoutez-le et reconnaissez ses désirs personnels
Un enfant a besoin de se sentir écouté dans ce qu’il exprime et dans ce qu’il ressent pour bien grandir. Même à table !
S’il n’est pas nécessaire de répondre à tous les désirs de l’enfant, il est important de pouvoir reconnaître ceux-ci pour que l’enfant se sente le droit d’affirmer ses différences et donc sa propre personnalité.
Par exemple : « j’entends bien que tu aimerais t’inscrire tout de suite au club de foot cette année pour rencontrer d’autres enfants mais ce ne sera pas possible avant la rentrée prochaine. Tu veux qu’on en parle ? »

5. Aidez-le à dépasser ses peurs
L’enfant traverse de nombreuses peurs. Apprenez-lui à les exprimer verbalement ou par le dessin et accompagnez-le sur le chemin de la réassurance. Quand un enfant a peur, il est bon de l’aider à identifier ce qu’il perçoit comme dangers afin de voir ce qu’il pourrait mettre en place pour se sentir à nouveau en sécurité. Ne nous moquons jamais d’un enfant qui a peur car c’est le meilleur moyen pour ancrer des blocages.

6. Autorisez-lui l’échec de temps en temps
Aidez-le à dépasser la peur de l’échec. Apprenez-lui que les adultes aussi échouent parfois, que ce n’est pas dramatique, que cela permet d’évoluer en se remettant en question. Il a le droit à l’erreur de temps en temps.
Si l’enfant perçoit que vous êtes fixé « résultat », il aura peur de vous décevoir et risquera de se mettre inconsciemment en situation d’échec. Donnez-lui le temps d’apprendre sans le harceler. Un enfant n’apprend jamais aussi bien que quand il est relâché.

7. Apprenez-le à découvrir ses qualités intrinsèques
Mais pourquoi donc pointons-nous autant les défauts de nos enfants et tellement peu leurs qualités ! Quelle injustice, non ? Très peu d’adultes sont capables de nommer leurs qualités. Or, s’appuyer sur ses qualités permet d’avancer dans bien des situations de la vie quotidienne.

8. Ne le dénigrez jamais
Les jugements, les brimades et les humiliations empêchent les enfants d’évoluer. Certains s’arrêtent même de grandir physiquement quand ils sont blessés par les adultes censés les protéger. Ils se replient alors sur eux-mêmes et s’éteint alors lentement la petite flamme de l’audace. Par exemple, s’il vous un joli poème, félicitez-le plutôt que de pointer ses fautes d’orthographe !

9. Ne le comparez pas
Comparaison égal poison. « Tu as vu ta sœur, elle est au moins »… « Moi quand j’avais ton âge, je faisais cela facilement »…dévalorise l’enfant et lui fait perdre confiance dans ses moyens. Chaque enfant est unique et mérite le respect.
Pointez ses difficultés sans jugements et l’aider à trouver des solutions adéquates lui est beaucoup plus utile.

10. Ne l’enfermez pas dans des rapports de force stériles
De nombreux problèmes de confiance en soi sont en fait le fruit d’expériences extrêmement négatives de soumissions. L’enfant n’y apprend rien de constructif, que du contraire. Pour intégrer une limite, il est important qu’il comprenne le sens de la règle.
Les « c’est comme ça et pas autrement » ou « je suis l’adulte et toi l’enfant, donc tu obéis » n’apprennent rien aux enfants mais pire encore leur font perdre toute leur confiance.


Conclusion
Avoir des enfants confiants relève de la responsabilité quotidienne des parents et de tous les éducateurs d’enfant (au sens large du terme). Cela ne signifie pas que nous ne commettrons plus d’erreurs, bien sûr. Osons simplement les reconnaître à nos enfants qui ne s’en sentiront que plus confiants en eux-mêmes mais aussi dans leurs relations avec les adultes.
 

 Dimitri Haikin