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Conseils de psy

La place du père

/ Par Dimitri Haikin / Bébés

La place du père

Quelle place le Père peut-il prendre lors de la grossesse ?
Souvent lors de la grossesse, le Père est confronté à un sentiment d'impuissance dans le sens où « il ne conduit pas la grossesse, il est passager ». A l'hôpital, le terme « maternité » vous fera croire encore une fois que c'est avant tout une affaire de femmes. Heureusement, l'haptonomie propose une manière particulièrement dynamique de participer à la grossesse. En effet, cette pratique apprend (dès le troisième mois) aux parents à communiquer par le toucher avec leur bébé. Quel bonheur quand celui-ci répond aux invitations de jeux lancées par son père ! L'haptonomie permet également d'accoucher plus en douceur et de porter convenablement son enfant.

Faut-il que le Père assiste à l'accouchement ?
Cela ne doit certainement pas être une obligation. Certains le souhaitent, d'autres pas. Respectons donc la liberté de chacun. Cependant, lorsqu'il est présent au moment de la venue au monde de son enfant, cela lui permet de participer au premier bain et d'apaiser son bébé par des paroles pendant que la mère reçoit encore des soins gynécologiques. L'accueil au monde, les paroles dites à un nouveau-né resteront à jamais gravées dans sa mémoire comme des traces indélébiles de sécurisation.

Père-poule ou Père tout court ?
N'ayons pas peur, messieurs les pères ou les futurs pères, donner de l'affection à son enfant, donner le bain ou les soins, le promener seul en rue ne signifie pas appartenir tout d'un coup aux gallinacés. Ne croyons pas aux nouveaux pères ! Chaque naissance crée un nouveau père à chaque enfant qui aura bien besoin à la fois de la tendresse de son papa et de l'autorité de son père.

Le Père doit-il représenter seul l'autorité ?
Chaque couple est une alchimie particulière et trouve un certain équilibre. Dans certaines configurations conjugales, le père porte davantage l'autorité ou inversement. Il n'y a pas de règles tant que les parents ne se contredisent pas systématiquement. Une autorité conjointe parlée et claire offre beaucoup de confort. Evitons surtout de faire passer un des parents comme le méchant par des réflexions du genre : « tu vas voir quand ton père va rentrer ».

Dimitri Haikin