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Le couple face au diagnostic de cancer. L'onco-sexologie.

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Le couple face au diagnostic de cancer. L'onco-sexologie.

Le traitement chirurgical radical des cancers du petit bassin entraîne une dénervation parasympathique et/ou sympathique des organes cibles avec des conséquences sur les plans sexuels et urinaires. La confection d'une dérivation urinaire ou digestive définitive altère l'image corporelle des patients qui peuvent alors refuser toute activité sexuelle.

La radiothérapie et l'hormonothérapie peuvent également avoir un impact négatif sur la fonction sexuelle. A l'initiative de L. Incrocci, une société internationale d'onco-sexologie a été créée il y a quelques années. Depuis, de nombreuses équipes multidisciplinaires d'onco-sexologie ont vu le jour au Canada.

Le couple face au diagnostic de cancer et de ses séquelles potentielles:

Quelles sont les portées conjugales et sexuelles consécutives à l'annonce d'un cancer et de ses répercussions cognitives, émotionnelles, comportementales, physiologiques et environnementales ? Le cancer atteint entièrement l'individu malade mais également son entourage proche et plus particulièrement son conjoint.

Tous les deux doivent faire face à un stress existentiel profond, associé à des préoccupations concrètes, telles que l'organisation familiale ou encore leurs finances.

La dynamique de couple est donc fragilisée. Le cancer peut resserrer ou desserrer les liens entre les membres du couple et mettre leur ménage en difficulté.

Le défi du couple est de permettre une communication favorisant à la fois l'expression des joies, des craintes, des plaisirs et des souffrances malgré le cancer.

La dynamique conjugale ne devra être ni trop fusionnelle, ni trop distante pour ne pas entraîner des effets négatifs sur le bien-être mental et physique du patient cancéreux mais également sur son conjoint.

Y a-t-il encore une vie sexuelle après le traitement pour les cancers de la prostate, de la vessie ou du rectum ?

Les urologues sont conscients des dégâts collatéraux engendrés par la chirurgie radicale des cancers de la prostate et de la vessie. Ils sont attentifs à préserver des bandelettes vasculo-nerveuses situées de part et d'autre de la prostate et de la vessie.
La population féminine se distingue de la population masculine par un silence assourdissant autour de la sexualité. Pour la majorité des patientes, la priorité est donnée au traitement du cancer. La sexualité est secondaire.

La sexualité de la femme après traitement pour cancer gynécologique:

Il existe plusieurs fausses croyances, notamment qu'il ne faut pas aborder le thème de la sexualité quand on est gravement malade, et plus particulièrement, lorsqu'une personne est atteinte d'un cancer. L'une de ces croyances consisterait à penser que la sexualité se résumerait uniquement à la fonction sexuelle et au coït. En résumé, un organe sexuel est atteint et le rapport sexuel est impossible. La sexualité dans sa globalité ne serait plus possible.
Autre croyance: la sexualité serait liée à la vie et au plaisir, et le cancer serait synonyme de mort.

Les cancers gynécologiques, en touchant des parties du corps liées à l'intime, ont des répercussions physiques et psychologiques. 
Ces modifications physiques sont autant d'atteintes à l'image de soi. Elles remettent en cause les éléments constitutifs de l'identité de la patiente: la féminité, la maternité et la sexualité. La question est donc de savoir quelles sont les répercussions des cancers gynécologiques et de leurs traitements sur la sexualité de la femme et sur son couple.

Stomie externe (pour cancer de la vessie ou du rectum), image corporelle et vie sexuelle:

Les cancers de la vessie et du rectum touchent une population ayant 65 ans de moyenne d'âge. Le patient doit retrouver une force de vivre dans ce corps mutilé par la maladie et se reconstruire dans le couple. C'est la phase d'acceptation de la maladie.
Le partenaire a un rôle difficile. Il doit accepter la maladie de son conjoint et le soutenir dans son combat. Il existe des solutions pour rendre l'appareillage moins gênant lors des relations sexuelles. Il faut pouvoir les expliquer simplement au patient.
Aussi, sera-t-il nécessaire d'expliquer la future sexualité du couple, entendre les peurs et les craintes du patient mais également les angoisses de son conjoint.

 

Olivier Walmacq
 

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