/ Par info psy.be / Vivre à 2
Le couple, une opportunité à saisir !
1. Le couple en évolution
Les unions fondées en 1900, pouvaient nourrir l’espoir de vivre ensemble pendant …15 ans !
Les situations rencontrées dans ce cadre, étaient traversées tant bien que mal, les individus étant soudés par des sentiments d’appartenance familiales, sociales et religieuses beaucoup plus sacralisées qu’aujourd’hui, et s’unissaient aussi pour des multitudes d’autres raisons que l’amour.
Réconfortés, guidés par une éducation judéo-chrétienne, la béatitude, la force et le courage résidaient dans cette foi d’un paradis céleste.
Au fil du temps, alors que les questions de différence et d’inégalité des sexes ne pouvaient ni être abordées, ni être reconnues, les conjoints se retrouvaient parfois résignés ou peu à peu frustrés.
Mais qu’importe, ils gagnaient durement, mais sûrement leur paradis, au prix de la maladie ou d’une mort précoce.
La terre étant le lieu idéal pour mériter son ciel, le couple était alors le décor le plus propice à se faire une place auprès des anges, endroit exempt de tout conflit, la question de leurs sexualités n’étant toujours pas résolue !
Mais n’oublions surtout pas que ce couple du siècle passé, contrat une fois scellé, n’était dissoluble que par le trépas de l’un des deux partenaires, et représentait la seule charpente socialement acceptable de cette magnifique entité qu’est la famille!
Nos contemporains, eux, peuvent présumer partager la vie de leur compagnon pendant plus de 50 ans s’ils se sont rencontrés assez tôt pour cela !
50 années d’amour à s’offrir à celle ou celui que l’on a choisi, pour être reçu dans ce que l’on croit avoir de meilleur.
50 années qui vont se retrouver être 50 années parsemées d’embûches, de désillusions, d’incompréhension, dans un contexte d’évolution culturelle, de rencontres de différences de plus en plus accentuées par les mélanges interculturels.
Du bon, du moins bon et parfois du pire,…
Parce que la face cachée, donc inconsciente, et, non avouée de ce contrat d’amour, s’avère rapidement émerger et devenir exigence, à savoir ; « mon bonheur dépend de l’autre, et c’est à lui qu’incombe le changement nécessaire à me combler ! »
Chacun attend un épanouissement personnel, chacun espère que le couple réponde à cette sollicitation individuelle. Les impératifs sociaux, religieux, économiques se sont adaptés aux découvertes scientifiques et philosophiques ! La femme a acquis la reconnaissance au travail, une égalité économique et peut gérer une indépendance financière. La contraception lui a donné libre accès à sa maternité et à sa plénitude sexuelle. Le couple s’est muté en synonyme de Coeur, rien que de l’Amour, devenu, comme le reste, produit de consommation !
Être aimé, tout de suite, maintenant et toujours !
Aime-moi, comme je le veux, et si tu ne comprends pas mes attentes,
CHANGE ou je te QUITTE !
Je n’ai pas appris à conjuguer ma vie à l’indicatif « frustrations ».
Les statistiques sont effrayantes !
Un couple sur deux est aujourd’hui séparé et un couple sur trois divorcé!
Dans les 52°/° des couples séparés, 78 °/° de ceux qui ont tenté de recréer un espace de complicité, sur base de leur attirance respective et de leurs sentiments sont en échec et se re-désunissent !
Nous sommes tentés de dire qu’on ne s’est jamais autant lacérés, que depuis que l’on décide de s’unir par amour.
Amour, passion, mariage, séparation, divorce, remariage, famille recomposée… Nos amours se suivent et …se ressemblent !
Même fresque, même représentation, mêmes attentes et surtout… même carence, même abandon, même manque !
Et Cupidon s’en fout… D’autres fossiles se dévoilent.
2. La communication et le contact dans le couple
Le XXème siècle avec ses innovations scientifiques, philosophiques, et technologiques nous a envahi de méthodes de communication.
Vous avez dit communication ? Et voilà le gros mot lâché !
Tous vos magazines préférés vous recommandent des séminaires de résolutions de conflits, de cohésions d’équipes, de communications non violentes.
Les nombreux sites de rencontres que nous offre Internet nous offrent moult correspondants, des forums où on « échange » nos avis, nos points de vue !
Nous passons nos journées à nous efforcer à communiquer !
Nous rencontrons nous pour autant ?
Communication s’articule autour du comme ; même parlure, se mouvoir avec l’autre, dans une même direction !
Mais qu’implique cette communication sinon perdre son identité et foncer droit vers une adaptation maladive !
Il nous faut nous rendre à l’évidence, l’amour n’est pas un présent délicatement déposé dans notre corbeille de baptême !
Apprendre à se rencontrer se fera par et à travers notre humanité, par la reconnaissance de notre plus profonde humilité, c’est-à-dire au travers du contact ! Par le contact, cette menace de se découvrir soi, au travers l’impact que l’être aimé a sur nous ! Le contact, prendre le risque de se découvrir authentique avec toutes nos imperfections et la rencontre ne pourra se dévoiler que lorsque nous accueillerons séparés et différents, alors que bien souvent nous recherchons l’Autre à travers l’identique.
Car à l’âge adulte, à l’aube de notre propre réalisation, nous nous retrouvons, femmes en panne de Père, qu’il ait été autoritaire ou absent, et, les hommes assaillis et assiégés par Madame Mère, même si elle régentait par ses carences.
En voilà une différence, différence qu’il faudra confronter pour trouver notre authenticité!!!
Et ce n’est pas la communication qui nous aidera à nous rencontrer tout en incarnant nos virilités, nos masculinités, nos féminités, nos maternités, nos hormones, nos ménopauses, nos prostates nos belles-mères, nos rationalités,nos émotivités et nos sensibleries. Ceci n’étant pas exhaustif…
Au risque de vous décevoir, nous prétendons que notre bel AMOUR se conjugue sur un arrière fond d’une très vieille histoire, celle datant de l’époque où nos géniteurs (englués eux-mêmes dans leurs héritages familiaux) attestèrent de leur désir sans peut-être …l’assumer !
Nous allons donc devoir redéfinir les véritables composantes de ce couple durable que nous recherchons tous, et établir ses véritables objectifs et obstacles.
Il nous faudra faire la lumière sur les pièges et les traquenards qu’une relation saine et nourrissante va rencontrer et devoir dépasser, car nous sommes, en un siècle, passés du mariage de raison au mariage d’amour et du mariage d’amour au couple amoureux !
Pour nous, le couple est surtout un projet adulte, qui consiste en une véritable rencontre, bâtie sur l’histoire sexuelle et relationnelle de chacun, oedipienne, parfois incestueuse ou incestuelle, les besoins innocemment revanchards mais surtout échafaudé sur l’ aspiration d’être investi, reconnu,entendu,considéré, entouré de prévenances et de sollicitude!
Le couple doit être un espace où chacun des partenaires va pouvoir s’épanouir, grandir et retrouver, grâce à la personne aimée, la partie de lui qu’il a du enfouir dans le couffin, afin de pouvoir survivre à l’éducation, et faire face aux ambitions de la culture.
La véritable rencontre de deux personnes doit être un havre où chacun exprimera son « être-au-monde », dans la pleine reconnaissance de l’impact qu’il aura sur son partenaire, et accompagné de son soutien.
Chacun appréhende le monde suivant son cadre de référence, et lorsqu’il « tombe en amour », il y tombe, édifié de sa génétique, de son hérédité, de ses loyautés, de ses amertumes bien souvent égarées quelque part en lui, ou projetées sur son entourage. Il traverse ainsi la vie dans un brouillard de méconnaissances. La rencontre n’est jamais hasard, mais bien au contraire, une demande implicite que le partenaire nous sorte de l’exiguïté de notre carte du monde.
Le couple peut être instruit par de nombreuses théories. Nous vous en présentons trois, qui nous paraissent être parmi les plus éclairantes et sous le regard desquelles nous abordons la difficulté de nos clients, équipés de mots simples et non réducteur.
3. Trois regards sur la dynamique du couple
3.1 - Les 4 stades de développement du couple
3.2 - L’engagement et ses corollaires
3.3 - Les 5 éléments qui cimentent le couple
(Virginia Satir, Jean-Paul et Anne Sauzède)
3.1 Les 4 stades de développement du couple
A) la rencontre (le coup de foudre)
B) la découverte
C) la traversée du désert
D) le don
A) La rencontre
A ce stade, ce que nous désignons sous le vocable de « rencontre » a une durée variant de quelques heures à quelques jours maximum. C’est l’inconfort et le temps nécessaire qu’il faudra pour mettre un nom sur ce qui se vit, troubles, attirances sexuelles ou autres, cette réalité porte un nom ! Cet instant magique, cette rencontre-la, peut se produire alors qu’on se côtoie depuis plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années.
A cet instant, le partenaire interprète et présage : « C’est LUI (ELLE) que je choisis pour traverser toutes les étapes de MA VIE ! »
A ce stade, le couple établit deux contrats :
a) un contrat conscient :
C’est avec cette personne là que je veux parcourir une étape de ma vie parce que… son caractère, ses goûts, son odeur, …
Parce que j’apprécie chez elle son physique, sa logique de pensées. Avec elle, je ne m’ennuierai jamais.
Avec lui je serai respectée et admirée puisqu’il est capitaine de l’équipe de football du collège, comme l’était mon père à son âge.
Parce qu’il sera un bon père pour les enfants que je veux avoir, etc.
Parce qu’elle est aimante, nourricière…
b) un contrat non-conscient :
C’est avec lui (elle) que je vais confirmer mes croyances sur moi-même, les autres et la qualité de la vie !
A noter que contrats conscients et non conscients sont intimement liés ; à savoir mon désir, dans la sphère alors non consciente, de sortir des décisions existentielles que j’ai décrétées à partir des signes de ma petite enfance, démonstrations inassimilables et indigestes, et pourtant nécessaires à ma survie dans cet environnement que l’enfant que j’étais, ne pouvait concevoir.
A titre d’exemple, citons :
Pour une femme : je ne suis pas digne d’amour, je n’ai pas droit à l’argent, je ne veux pas être comme ma mère, je dois cacher mes compétences, mais faire mes preuves, les hommes ont plus d’importance que les femmes, je dois me méfier des autres femmes, il me faudra toujours séduire…
Pour un homme : je suis un perdant, je ne suis pas capable d’aimer assez, les femmes sont menaçantes car elles me rendent responsable de leur destin, car elles m’abandonnent…
Je ne suis pas assez fort, je n’ai pas droit à l’erreur, je dois pouvoir me battre, je suis trop vulnérable...
Nous voyons bien qu’il s’agit de « croyances qui ont garanti notre survie » au moment de leur élaboration et qui ne font plus figure de sagesse aujourd’hui.
B) La découverte
Cette phase dure de plusieurs mois à plusieurs années voire plus de 10,15 ou 20 ans.
C’est dans cette phase que l’on met en œuvre le contrat conscient susmentionné. On séduit, on offre, on risque, on fait des projets, on investit, on découvre tous les aspects de l’autre : ce qu’il aime manger ; ses films préférés ; ce qui l’excite dans la sexualité ; etc…
C’est une phase pleine de tendresse, d’attentes, d’attentions d’amour, de passion, de motivation, de vie…
C) La traversée du désert
« Il n’y a plus assez d’énergie dans la découverte pour nourrir la relation. »
Petit-à-petit, l’énergie amoureuse s’amenuise, certains projets sont réalisés ou en cours de l’être, et le couple s’installe dans le quotidien où il se regarde vivre, insatisfait.
Les liens se sont créés, on s’y accroche et on va alors puiser l’énergie de la relation, dans le contrat inconscient : naissent les conflits, les trahisons, les litiges, les doutes, les tromperies qui, quoiqu’ils soient sources de souffrance, captivent et mobilisent les partenaires.
Cela peut paraître paradoxal mais il en est néanmoins ainsi ; car si, recevoir des coups de pied stimule, on sait malheureusement que le ressenti de la blessure est plus vif que l’éprouvé d’une caresse.
Quoique ces conflits sollicitent et interpellent le couple dans sa relation, celui-ci est néanmoins souffrant et il y a risque, si la situation perdure, que l’un des partenaires rompe la relation …d’une manière ou d’une autre : un divorce ; une maladie ; un accident…
C’est alors que le couple prend parfois conscience qu’il ne peut s’en tirer seul et qu’il a besoin d’une aide extérieure telle qu’une thérapie de couple, pour obtenir un éclairage sur ce qui se joue à un niveau non conscient et lui donner jour.
La thérapie de couple aidera les partenaires à établir une nouvelle forme de contact, bien au-delà de leurs croyances de survie.
La thérapie est une période souvent douloureuse, mais cette souffrance devient le levier d’une élaboration pour une nouvelle relation : L’ Amour Authentique.
L’homme, la femme pourront s’y alimenter afin d’ y découvrir leur véritable identité et soigner leur propre équilibre.
Enfin exaucés, ils pourront alors être vigilants aux besoins de la relation, aux besoins de l’Être Aimé.
En témoignant des énormes transformations des sociétés occidentales, le couple nous propose ainsi un lieu privilégié pour un travail de maturation des partenaires.
D) Le Don
Lorsque le couple a traversé le désert, il entre dans la phase de Don :
JE VAIS TE DONNER TOUT CE QUE JE PEUX POUR QUE TU PUISSES VIVRE TA VIE ET TU ME DONNERAS TOUT CE QUE TU PEUX POUR QUE JE PUISSE VIVRE LA MIENNE.
Il s’agit de :
- pardonner
- parts donner (redonner les parts)
- par don
La thérapie de couple consistera donc à aider les partenaires à traverser le désert, de sorte qu’ils découvrent les modes de fonctionnement propres à LEUR COUPLE pour que chacun s’épanouisse selon SA PROPRE PERSONNALITE.
Nous n’avons aucune idée préconçue de comment un couple devrait être ; c’est à lui à découvrir SON AUTHENTICITE, le rôle du thérapeute étant limité à accompagner LE COUPLE DANS SA DECOUVERTE.
3.2 L’engagement et ses corollaires
4 attitudes fondamentales interviennent dans le développement du couple.
A) L’engagement
B) L’écoute et l’accueil de soi-même et de l’autre
C) L’identification des responsabilités réciproques
D) La soignitude
A) L’engagement :
Dans les deux premières phases de développement du couple, l’engagement n’est pas vraiment nécessaire : tout coule de source, tout est spontané.
C’est dans la 3ème phase que le couple doit décider s’il s’engage avec le/la partenaire à résoudre toutes les situations : faciles, difficiles voire conflictuelles.
A cet effet, nous proposons un engagement total et inconditionnel :
En fonction de notre amour, je m’engage à résoudre avec toi toutes les situations à l’entière satisfaction de chacun de nous et ceci sans aucun pré-requis et quelles que soient les conséquences pratiques des solutions que nous aurons trouvées.
Cet engagement implique que je vais accueillir librement les changements que je vais découvrir chez moi à travers toi.
Tous les mots de ce texte ont été mûrement réfléchis et pesés ; nous invitons chacun à y penser.
Remarquons qu’il s’agit d’un contrat pour le bonheur contrairement à l’engagement habituel dans notre culture qui est « POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE » souvent avec 90% de pire.
B) L’écoute et l’accueil inconditionnel
Il est évident que la condition absolument nécessaire pour qu’un contact puisse s’établir d’une manière authentique entre deux personnes et donc entre les deux partenaires d’un couple est l’accueil inconditionnel.
Soulignons tout d’abord les différences entre les notions d’accueil, d’acceptation et de tolérance :
L’acceptation et la tolérance sont des processus mentaux basés sur les lois de la déontologie ;
tout le monde en effet a le droit d’être ce qu’il est même si ce qu’il est n’est pas « tout à fait bien » ; c’est donc ok d’accepter ce que je suis et ce que l’autre est… mais ce serait quand même mieux si je…, ou il…, était un peu autrement.
L’accueil au contraire est une expérience personnelle basée sur l’intérêt que je porte à moi-même et à l’autre.
L’accueil inconditionnel commence par l’accueil de soi: ce n’est que si je peux m’accueillir dans la colère, la tristesse, la jalousie, la peur, la joie, la honte, le dégoût…que je peux, alors, accueillir autrui avec son style de vie qui réveille ces remous chez moi.
C) L’identification des responsabilités réciproques
Dans l’élaboration du contact entre partenaires, il est important de faire une distinction entre la responsabilité du ressenti d’un des partenaires et le stimulus qui a réveillé ce ressenti.
Un exemple simple : si j’ai une personnalité boulimique et je me trouve dans une réunion de travail, je n’ai pas vraiment faim. Cependant, il suffit que quelqu’un pénètre dans la salle de réunion avec un hamburger bien juteux pour que immédiatement ma faim se manifeste. Dans cet exemple, je suis entièrement responsable (répondre de) de ma faim, la personne qui est entrée n’a fait que la stimuler. Elle n’est en aucun cas responsable de ma boulimie.
Appliqué au couple, cela pourrait donner ceci : si j’ai une personnalité abandonnique, le fait que ma compagne aille au cinéma avec une amie, induit ma tristesse, ma colère, mon désespoir. Elle n’est d’une aucune manière responsable de mon sentiment d’abandon.
Elle me touche dans cette partie de moi qui s’est construite alors qu’il m’était impossible d’imaginer le retour de celui qui partait. Cette facette de ma personnalité s’est construite dans la petite enfance et mon « abandonnisme » est « stimulé » par l’éloignement de ma compagne
Nous voyons qu’il est important de distinguer la manifestation, expression de la personnalité et « la sollicitation » qui est un fait extérieur à la personnalité.
Dans le contact, il est essentiel que la personne qui est dans l’inconfort, voire la peine ou l’angoisse, réponde de sa souffrance. Il est tout aussi important que la personne qui induit cette douleur, soit dans la conscience de ce qu’elle provoque tout en n’étant pas responsable de la difficulté de l’autre.
CETTE DOUBLE CONSCIENCE RÉCIPROQUE CRÉE LA COMPLICITÉ QUI DEVIENDRA LA BASE DE LA RELATION AUTHENTIQUE DU COUPLE.
D) La soignitude
Ce n’est que lorsque les responsabilités (du stimulus et de la réponse) sont bien placées et reconnues par les partenaires, que les accusations et les culpabilités relatives à la situation s’estompent.
Alors chacun peut et va prendre soin de l’autre.
A titre d’exemple, cela pourrait se passer comme ceci :
Elle : je sais que lorsque (et non parce que) je sors avec des amies, je stimule ta peur.
Lui : en effet quand tu sors avec tes amies ça réveille chez moi la peur d’être abandonné et j’apprécie que tu sois consciente de cela.
3.3 Les 5 éléments qui cimentent le couple
Selon Virginia Satir, systémicienne et aussi gestaltiste réputée, la cohésion du couple se fonde sur quatre thèmes :
-le journalier.
-le philosophique.
-le social.
-l’érotique.
Comme nos confrères, Jean-Paul & Anne Sauzède, nous y avons ajouté l’argent. L’argent, symbolique de nos valeurs, de nos positions sociales, de notre place, de notre capacité à créer, mais surtout, tentative inconsciente de réparation et de déculpabilisation lors d’une rupture.
-l’argent
Selon Virginia Satir, lorsque 3 de ces modes de fonctionnement donnent satisfaction aux partenaires du couple, celui-ci a tendance à poursuivre son chemin, à ne pas se séparer.
L’on peut regarder ce phénomène selon la bouteille à moitié pleine ou la bouteille à moitié vide, et acclamer le fait que si 3 de ces représentations de vie concordent entre les partenaires, le couple ne se séparera probablement pas.
Nous pensons qu’il y a à nommer les facettes discordantes et le pour quoi de l’impossible rencontre dans l’un ou l’autre de ces domaines. .
Si il y a rapprochement et création par les 2 partenaires aux niveaux philosophique, érotique, et social, le couple va alors renoncer à sa réalisation économique et payer le stress d’un journalier et d’une gestion de l’argent, insatisfaisants, ces désunions étayant les croyances de l’un et l’autre, plutôt que les ancrer dans une opportunité à s’ouvrir à une autre interaction de l’autre et de soi.
4. La thérapie de couple en action
C’est en temps que psychothérapeutes conjoints, riches de notre amour et de notre engagement conjugal que nous recevons nos clients.
Et si nous portons la plus grande attention à notre position de non jugement et d’accueil inconditionnel aval de notre démarche, nous savons, que rien que par le contenu de nos questions, par nos intonations, par nos micro gestes et par notre non verbal, en temps qu’accompagnants « censés être dotés de toutes les connaissances », nous pouvons induire de la honte, de l’humiliation, de la colère, de la rage…
Nous pensons que si nous sommes en couple, chacun des protagonistes du couple consultant peut ainsi trouver un soutien particulier en se projetant sur l’un de nous deux, la puissance de « celui qui sait » étant donc ainsi « diluée ».
Nous évitons ainsi que l’un et l’autre de ce duo en difficulté ne se sente « accusé » et « rejeté » par le thérapeute, situation classique, insupportable et malheureusement inévitable, lorsque le professionnel se trouve être seul face à deux personnes, et qu’une alliance semble se créer entre deux des trois individus en présence.
Les sensibilités et susceptibilités exacerbées par la difficulté de consulter et de partager son « intimité » amènent parfois à s’accrocher aux seuls modèles de fonctionnement possibles, modèles de fonctionnement souffrants, mais néanmoins connus, donc tant soit peu sécures.
La honte, le sentiment de rejet ou de colère sont donc alors des refuges, mais qui parfois se retrouvent être de véritables bombes à retardement, donnant à l’un ou à l’autre la permission du passage à l’acte, et de la rupture.
Jean et Annie Van Pévenage-Autome
info psy.be
Avenue Oscar de Burbure, 151 - 1950 Kraainem
Articles publiés : 476
Type :
Psychologue , Psychologue clinicien(ne) , Psychothérapeute , Coach , Sexologue , Praticien(ne) bien-être
Publics :
Adulte , Ado , Enfant , Couple , Famille , Groupe
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