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Les résultats de la Belgique en matière d’égalité Hommes-Femmes.

/ Par info psy.be / Evolution

Les résultats de la Belgique en matière d’égalité Hommes-Femmes.

Sur les 10 premières places on retrouve 6 pays européens (la Scandinavie et l’Irlande), et  sur  les 20 premiers, 13 sont européens : les Pays Bas (11), l’Allemagne (12), la Suisse (13), la Lettonie (14), la Grande Bretagne (15), l’Espagne (17) et la France (18).

La Belgique est 33ième (alors que nous étions à la 19ième position il y a deux ans !) juste avant les plus mauvais de la classe en Europe : Italie, Grèce, Malte, Luxembourg, Hongrie, ….   Tous les pays occidentaux sont parvenus à la parité en matière d’éducation et de santé. Reste donc la place des femmes dans l’économie et au sein des décideurs politiques pour faire la différence.  Et parmi eux,  en dehors des pays scandinaves,  celui qui s’en tire le mieux pour la participation des femmes à l’économie,  ce sont les USA (17) alors que leur participation à la gestion politique du pays est déplorable (61).

La Belgique perd son rang dès qu’il s’agit de la participation des femmes à l’économie (65) … nous sommes parmi les derniers  de la classe en Europe, surtout pour l’égalité de salaire, le nombre d’heures travaillées et le nombre de femmes dans les postes de décision. Les Femmes ont plus de chances d’atteindre les sommets dans leur carrière dans les pays scandinaves, anglo-saxons, en France et même en Allemagne où pourtant il n’est pas bien vu d’être mère et de travailler plein temps. Le seul paramètre qui empêche  la Belgique de se retrouver tout au bas de l’échelle de l’égalité, c’est la participation des femmes en politique et en particulier le nombre de femmes parlementaires pour lequel nous sommes en treizième position.  Mais tiens donc … n’est-ce pas la seule fonction pour laquelle il y a eu obligation de parité sur les listes électorales?

Le manque d'égalité dans la vie économique n’est pas anecdotique …près de 60% des universitaires sont des femmes alors que nous ne sommes que 5% dans le top management des entreprises et 3% des CEOs ! Les entreprises se privent ainsi de talents et de véritable diversité au sein de leur direction et donc de performance économique (de nombreuses études ont analysé le lien entre diversité et performance en arrivant toutes à la même conclusion de corrélation positive). Mais ce n'est pas tout ... en acceptant cette situation d'inégalité entre sexes sur le marché du travail, c'est le pays tout entier qui renonce à de la croissance. Une très récente étude du gouvernement suédois à l'occasion de la présidence de l'UE, vient de démontrer que si le taux d'activité (emploi + heures travaillées) des femmes était égale à celui des hommes, la Belgique aurait une augmentation de 26% de son PIB soit plus de 5 000€ en plus par personne et par an.

Le modèle de leadership compétitif encore majoritaire et le poids séculaire du partage des rôles et des traditions à non seulement un effet direct sur les individus (femmes et hommes) en les guidant vers des choix qu'ils croient souvent conscients mais aussi sur les entreprises. 

Les femmes rencontrent beaucoup d’obstacles, culturels, organisationnels, comportementaux… Une étude de McKinsey met en particulier en cause le modèle de performance « anytime, anywhere » (disponibilité à toute épreuve, mobilité géographique complète, linéarité des schémas de carrière sans interruption de parcours), inconciliable avec le fait que les femmes conjuguent vie professionnelle et tâches domestiques et familiales, tâches qui sont inéquitablement réparties dans le couple. Il y a aussi ce que l’on nomme le «plafond de verre » ; comme les femmes occupent majoritairement des fonctions dites «de support » (communication et ressources humaines), elles n’acquièrent pas les compétences opérationnelles jugées indispensables pour accéder au plus haut niveau. De même, les femmes s’expatrient moins facilement que les hommes. Or les expériences internationales sont fortement valorisées.  Quand une femme est seule au CA ou au comité de direction, elle joue  le rôle de la femme porte-drapeau qu’une entreprise affiche pour se donner bonne conscience. Catalyst (institut de recherche)  évoque le chiffre magique de trois : à partir de ce nombre, les femmes feraient partie du groupe à part entière et pourraient y apporter leur vraie différence et valeur ajoutée. Seules 1 ou 2 sociétés du BEL 20 comptent trois femmes ou plus dans leur conseil.

Tout cela ne veut pas dire que toutes les femmes doivent vouloir le pouvoir et l'obtenir. La question de l'égalité sur le marché du travail est une question relativement nouvelle et qui génére de plus en plus d'études et d'analyses scientifiques. Au delà de la croissance des entreprises et de l'économie grâce à plus d'égalité et de diversité, c'est aussi une évolution formidable vers plus de respect de l'individu qu'il soit femme ou homme en lui permettant de développer tous ses talents indépendamment de son sexe.
 

Isabella Lenarduzzi, Directrice de JUMP « Empowering Women, Advancing the Economy »
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