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Comment Jenny s’est jetée à l’eau...

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Comment Jenny s’est jetée à l’eau...

La phobie que rencontre Jenny (prénom d’emprunt, bien entendu) pourrait être qualifiée de phobie de comportement: Jenny a peur d’effectuer une démarche précise et a construit un mécanisme de défense face à une peur.

Alors que beaucoup de formes de thérapies s’attaqueraient à la recherche des causes profondes de cette peur dans l’histoire de Jenny, la thérapie stratégique et systémique va s’y prendre différemment. En effet, c’est en examinant à la fois la manière dont Jenny a essayé jusqu’ici de se battre contre sa peur, les exceptions qui ont bien fonctionné et les avantages qu’elle peut tirer de la situation que nous allons construire une stratégie d’intervention.

Lorsque l’ensemble de ces éléments a été mis à jour, il devenait possible de faire appel à l’hypnose ericksonienne. Jenny a pu ainsi se confronter peu à peu aux peurs générées par ses projets de plongée en apnée. En deux séances d’hypnose, elle a appris à jongler avec sa peur et à s’en faire une amie plutôt qu’une ennemie. Elle choisit désormais le niveau de peur et d’angoisse qu’elle s’autorise lorsqu’elle plonge. Elle a aussi pu vérifier que sa crainte de nager dans un grand espace n’était pas liée à une image traumatisante venant de son passé ou de craintes pour le futur.

J’ai rencontré Jenny à deux reprises avant qu’elle ne parte en croisière. Quelques jours plus tard, je recevais une carte postale dans laquelle elle m’annonce qu’elle a mis le masque et le tuba et qu’elle a plongé en apnée pour la première fois... avec la ferme intention de recommencer bientôt.

Le travail est-il terminé pour autant ? C’est à Jenny de le décider. Lorsqu’elle a évoqué sous hypnose différents thèmes qui pourraient être reliés à sa peur de l’eau (identification, trauma, bénéfices secondaires, ...) l’un ou l’autre a pu retenir son attention. Si elle le désire, elle reviendra sans doute pour en discuter. Mais pour ce qui est du problème concret qu’elle rencontrait, elle sait désormais que plus rien ne s’oppose à sa nouvelle passion: la voile au long court.

En libérant notre esprit conscient des filtres qui l’empêchent de voir les solutions à nos problèmes, l’hypnose est un bon outil pour générer de nouvelles solutions efficaces qui n’appartiennent qu’au patient. C’est lui qui trouve sa solution, qui la met en place. Comme le disait Milton Erickson, la voix du thérapeute «accompagne» le patient dans cette découverte.

Dominique Foucart, psychothérapeute et médiateur chez Interactes sprl.

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