Je souhaite...

Conseils de psy

Comment le jogging a changé ma vie !

/ Par Dimitri Haikin / Etre soi

Comment le jogging a changé ma vie !

Quand le sport devient une thérapie en mouvement.

Cet article se veut une transmission d'expérience. Si il peut devenir source de motivation ne fusse que pour un(e) d'entre-vous, il aura été utile.

Il n’y a pas si longtemps, je considérais les joggeurs comme une espèce à part : les motivés du dimanche matin, ceux qui trouvent du plaisir à courir sans but apparent. Je n'aimais pas courir. Moi, je vivais dans un rythme effréné entre mes consultations, mes animations de formations, la gestion de Psy.be, dans une vie particulièrement sédentaire malgré la pratique régulière de la marche à pied.  Jusqu’au jour où en août 2022, suite à des résultats de prise de sang plutôt  inquiétants, j’ai téléchargé  l’application gratuite « Start2run », j’ai enfilé des baskets… et j’ai fait la première des 30 séances proposées par le programme. Ce geste simple a marqué le début d’un véritable virage dans ma vie personnelle, physique et surtout mentale. Une des meilleures décisions de ma vie !

Une échappée belle contre le stress

Comme beaucoup, je subissais la pression du quotidien : travail, écrans, pensées envahissantes. Un soir, j’ai décidé de sortir, de bouger. Quelques minutes de course ont suffi pour ressentir une sensation étrange : un peu de calme dans le tumulte. Pas un exploit sportif, mais une parenthèse mentale malgré d’inévitables moments de doute et de souffrance.

Ce premier contact avec le jogging m’a ouvert un espace où l’esprit pouvait enfin souffler.

La règle d’or : la progressivité

Ce que j’ai très vite compris, c’est que courir ne s’improvise pas. Il faut respecter le rythme de son corps, avancer pas à pas, ne pas brûler les étapes. Le premier vrai défi pour moi a été de passer la barre des 5 kilomètres. Un cap autant physique que psychologique. Ensuite, progressivement, sont venus les 10 km, les 20 km, et puis récemment un merveilleux  semi-marathon à Louvain.

La question de courir un jour un marathon, est bien sûr bien présente dans un coin de ma tête mais cette course mythique ne m’obsède pas… encore.  Je ne suis pas convaincu par les effets bénéfiques sur le corps et puis j'apprécie beaucoup la distance du semi-marathon (21,1 km).

Rigueur et auto-discipline : une école de vie

La course à pied m’a aussi appris quelque chose de fondamental : la régularité paie toujours plus que l’intensité ponctuelle. Il faut parfois courir quand la motivation n’est pas au rendez-vous. S’habiller, sortir, avancer malgré la pluie, le froid, la fatigue… et se rendre compte qu’on ne le regrette jamais après. Ne cédez JAMAIS à la procrastination sportive, c’est une des règles d’or de votre succès !

Apprendre à courir doucement afin d'améliorer son endurance fondamentale, accepter les hauts et les bas, écouter son corps et son coach : c’est ainsi que la course devient un allié durable.

C’est là que naît l’auto-discipline. Courir m’a réappris la valeur de l’effort, de la constance, de la patience. Et cette rigueur que j’ai développée sur les chemins, je l’ai progressivement transposée dans d’autres sphères de ma vie : dans mon travail, dans mes relations, dans ma gestion du temps. C’est une forme de structure intérieure qui m’aide à avancer, à faire face aux imprévus, à me sentir plus solide.

Les doutes, les remises en question… et le choix de continuer

Il serait faux de dire que tout a toujours été facile. Il y a eu des périodes de doute, parfois longues. Des matins où l’envie de courir était absente, des semaines où le progrès semblait stagner, des moments où je me suis demandé : « Pourquoi je fais tout ça ? Est-ce que j’y arriverai un jour ? » Le découragement peut s’installer, surtout quand les objectifs semblent lointains ou que le corps proteste.

Ces moments-là, je les ai traversés comme on traverse une côte difficile. Parfois j’ai ralenti, parfois j’ai fait une pause, mais je n’ai pas abandonné. Et c’est là que le mental entre en jeu. Ce n’est pas tant la performance qui compte, mais le choix de continuer, même à petit pas, même dans le doute. C’est souvent juste après ces périodes sombres que les vraies avancées apparaissent.

Et à chaque fois, je me rappelle pourquoi j’ai commencé.

Trouver sa place dans l’agenda : la force de la planification

Un autre apprentissage précieux : courir, ça s’organise. Dans une semaine déjà bien remplie entre obligations professionnelles, vie de famille et imprévus, il est essentiel d’intégrer ses entraînements comme des rendez-vous avec soi-même. Ce n’est pas toujours simple, mais c’est possible — à condition de planifier avec réalisme.

J’ai appris à structurer mes semaines avec l’aide de mon coach : identifier les jours de sortie, alterner les intensités, prévoir des moments de récupération. Cette planification intelligente permet d’éviter la surcharge, d’éviter les blessures, mais aussi de préserver le plaisir. Car oui, courir doit rester un moment à soi, pas une contrainte de plus.

C’est en inscrivant mes séances à l’agenda, comme je le ferais pour un rendez-vous important, que la régularité est devenue possible. Et petit à petit, cela m’a aidé à créer une hygiène de vie plus stable, plus équilibrée, où le bien-être physique et mental a enfin trouvé sa place.

Courir dans des lieux qui nourrissent l’âme

Enfin, un point souvent sous-estimé, mais qui change tout : l’endroit où l’on court. L’environnement influe directement sur la motivation, le plaisir et même la récupération mentale. Pour que courir reste une source d’énergie positive, j’ai cherché des terrains boisés, variés, apaisants, loin du béton et de la monotonie.

Personnellement, j’ai eu un véritable coup de cœur pour le Parc de Tervuren. C’est devenu mon terrain d’entraînement privilégié. J’y trouve de la nature, du relief, du calme, de la beauté. Chaque sortie y devient une micro-aventure. Les arbres, les sentiers, les étangs m’invitent à ralentir intérieurement, même quand mon corps est en mouvement.

Trouver un lieu qui nous parle, c’est aussi une manière de se reconnecter à la nature, de sortir de l’agitation urbaine et de transformer un effort physique en moment de joie.

Montres connectées, Strava et l'effet boost de la communauté

Ce que j’ai découvert aussi, c’est la force des outils numériques dans cette aventure. Ma montre connectée est devenue une alliée de chaque sortie. Elle m’aide à mieux me connaître, à visualiser mes progrès, à respecter mes zones d’effort, à planifier mes récupérations. Ce retour objectif m’a permis de courir plus intelligemment, pas juste plus vite.

Et puis, il y a Strava, cette application qui, au-delà du tracking, crée un véritable esprit de communauté. Partager ses courses, voir celles des autres, recevoir des kudos, commenter les sorties d’amis ou de parfaits inconnus… Cela donne du sens et de l’élan, surtout les jours où la motivation faiblit.

J'ai également rejoint un club de course à pied, l'Enjambée, qui propose des entrainements, dans mon quartier, On se sent entouré, soutenu, inspiré. Et ça change tout.

Ces outils ne remplacent pas la discipline ou l’écoute du corps, mais ils sont devenus pour moi de puissants adjuvants moraux. Des petits moteurs invisibles qui m’aident à garder le cap.

Les chaussures adpatées : un détail qui change tout

Avant d’enchaîner les kilomètres, j’ai fait une découverte essentielle : courir avec les mauvaises chaussures, c’est courir à l’échec. Chaque coureur a une foulée, une posture, une morphologie particulière. Se faire conseiller, faire analyser sa foulée, tester différents modèles, c’est indispensable. Depuis que j’ai trouvé les chaussures adaptées à mes pieds, je cours sans douleur, sans gêne, et avec plaisir.

Un investissement simple, mais fondamental après des tests dans des magasins spécialisés en course à pied.

Trouver un bon coach change la donne

L’autre tournant dans mon parcours a été la rencontre avec un coach spécialisé en course à pied. Un coach humain, disponible, à l’écoute. Grâce à lui, mes entraînements sont devenus plus équilibrés, mieux pensés. Chaque séance est adaptée, dosée, débriefée. Il m'encourage, me soutient, m’aide à progresser sans me brûler.

Son accompagnement m’a permis d’oser viser plus loin, avec confiance. Ce que je pensais impossible est devenu atteignable, pas à pas.

Courir pour se retrouver

Aujourd’hui, courir est bien plus qu’un exercice physique. C’est une méditation en mouvement, une pause mentale, un retour à moi-même. Je redécouvre la nature, je respire autrement, je laisse passer les émotions au lieu de les fuir.

La pratique de la course m’a aussi permis de perdre près de 15% de mon poids et de le stabiliser depuis. Je ne me suis jamais senti autant en bonne santé et en forme !

C’est un espace où je ne suis plus défini par mes rôles sociaux. Je suis simplement là, en mouvement, vivant.

Des bienfaits concrets sur la santé mentale

Depuis que je cours régulièrement, voici ce que j’ai constaté :

  • Un stress mieux géré, moins envahissant
  • Une amélioration du sommeil
  • Un regain d’estime personnelle
  • Une meilleure stabilité émotionnelle
  • Une capacité accrue à relativiser les difficultés
     

L’un des mécanismes les plus puissants que j’ai découverts en courant, c’est la fameuse sécrétion d’endorphines, souvent appelées hormones du bonheur. Après une vingtaine de minutes d’effort soutenu, le cerveau libère ces substances qui procurent une sensation de bien-être, parfois même d’euphorie légère. C’est un phénomène réel, physiologique, qui agit comme un antidépresseur naturel. On parle parfois de “runner’s high”, cette impression d’être porté, léger, presque invincible.

Ces moments, bien que fugaces, ont un effet durable. Ils m’ont aidé à sortir du brouillard mental, à ressentir plus de joie, de clarté, de calme intérieur. Et plus je cours, plus je les retrouve facilement. C’est un cercle vertueux. J’adore !

Conclusion : tout commence par une bonne prise de décision !

Je ne suis pas devenu un athlète de haut niveau. Mais je suis devenu quelqu’un qui prend soin de lui. Et cela a tout changé. Le jogging m’a appris que l’on peut progresser quel que soit l’âge. Que le corps et l’esprit peuvent s’unir pour aller mieux.

Alors si vous hésitez encore : mettez vos baskets, choisissez un bon coach, trouvez les bonnes chaussures. Le plus difficile, c’est de commencer. Ensuite… tout devient possible.

Rendez-vous, dimanche 25 mai pour les 20 km de Bruxelles (ma deuxième participation) .

N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez des bonnes adresses et des conseils, ce sera avec plaisir !