Je souhaite...

Conseils de psy

Confinement et pensées suicidaires

/ Par Christine Henseval / Covid-19

Confinement et pensées suicidaires

La période que nous traversons est particulièrement éprouvante, nous sommes tous d’accord sur la question. Cependant, nous n’allons pas tous réagir de la même façon, et le poids du confinement et des conséquences qu’il va avoir sur nos vies sera différent pour chacun de nous.

De même, nous ne serons pas tous impactés de la même façon par la maladie elle-même. Nous pouvons vivre de la peur, pour nous-même ou pour nos proches. De la colère et de la révolte face à une situation qui échappe complètement à notre contrôle et nous confronte violemment à notre impuissance ontologique. Du chagrin et de la tristesse de voir nos proches touchés, esseulés, éventuellement malades, et de ne pas pouvoir les rejoindre, les rassurer, les prendre dans nos bras.

Les conséquences économiques incertaines mais anticipées comme dramatiques pour certains, peuvent aussi amener à considérer l’avenir comme une voie sans issue.

L’intensité de la souffrance psychique peut mener à des situations d’affolement total ou de désespoir profond, nous rendre incapable d’envisager l’avenir avec espoir, nous faire croire que le futur ne sera plus que douleur insurmontable… les envies suicidaires naissent aisément sur un tel terreau. L’idée première étant d’échapper à l’immensité de la douleur, et à la croyance qu’elle ne s’en ira jamais.

Quand on souffre tant, l’horizon devient complètement noir, et l’on peut avoir la conviction profonde que plus jamais le soleil ne se lèvera, que plus jamais la vie ne sera douce. Et que la mort pourrait être la seule voie d’apaisement.

Ne restez pas seul dans ces abysses si elles vous happent. Appelez une ligne d’écoute (Centre de prévention du suicide : 0800/32 123), un thérapeute, votre thérapeute. Laissez un humain vous accompagner dans cette noirceur et vous guider vers des moments plus supportables et plus sereins, vous aider à voir que l’espoir est possible au-delà de l’insupportable. Parce que la souffrance écoutée avec cœur s’allège et peut laisser place à un trait de lumière… et à la perspective du soleil.