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Conseils de psy

La fessée ? Une prise de pouvoir du parent.

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La fessée ? Une prise de pouvoir du parent.

Les parents les plus irritables, déprimés, fatigués et stressés sont les plus grands utilisateurs de punitions corporelles.

L’enfant est donc puni en fonction de ce dont souffrent les parents et non en fonction de ce qu’il fait ou ne fait pas… 

Donnée dans ces conditions là, la fessée est inexcusable… et ne devrait plus être donnée.

Vous allez me dire que il y a aussi les fessées données par réflexe… votre enfant traverse la route sans regarder, paniqué, hop , fessée. Ou il casse le vase de votre arrière grand-mère en jouant au ballon dans le salon… Il est vrai que ces fessées là pourront lui faire comprendre son imprudence et la gravité des faits qui lui sont reprochés. Si elle reste exceptionnelle, elle ne traumatisera pas votre loulou.

Les fessées représentent une perte de contrôle du parent ou une intervention ultime devant son manque de moyen d’intervention. Plus d’arguments ? Alors on frappe.

Cette technique de punition peut parfois sembler efficace car elle donne généralement des résultats immédiats. Mais ce n’est qu’à très court terme. L’enfant ayant peur de nous va soudainement (et souvent momentanément) nous obéir et exécuter ce qu’on lui demande, mais les conséquences affectives peuvent être importantes. La fessée représente un geste humiliant pour l’enfant, un geste qui porte atteinte directe à son estime de soi tout en brisant le lien de respect et de confiance avec le parent. Face à une intervention physique soutenue, l’enfant aura peur de faire une bêtise, sera méfiant envers les adultes, hésitera avant de faire quoique ce soit et risque de se refermer sur lui-même, ce qui n’est pas bénéfique pour son développement…

Donc: plus de fessées !

Daphné Minet

 

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