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Les besoins affectifs de l'enfant

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Les besoins affectifs de l'enfant

 

Pourquoi les enfants ont-ils des besoins affectifs différents ?
Chaque enfant est un être unique au monde et présente des besoins affectifs singuliers. Rien ne sert de comparer l'un à l'autre.
La « sécurité affective de base » s'établit durant la petite enfance, avant trois ans. Elle dépend de la conjonction de plusieurs vécus précoces de l'enfant ; la sérénité de la grossesse et de son séjour intra-utérin, sa facilité à venir au monde lors de la naissance, la « qualité » des séparations précoces avec ses parents – j'entends par « qualité » ; les paroles et les explications justes et sincères exprimées lors de chaque séparation qui permettra à l'enfant de se sentir en confiance – l'équilibre du couple parental et de son environnement, la reconnaissance et la valorisation qu'il recevra, le langage affectif véhiculé dans la famille – il y a des familles où l'on touche, d'autres pas – sa place dans la fratrie, etc,… sans oublier les composantes innées du tempérament et de la personnalité de chacun !
Comme vous le constaterez, comprendre les besoins affectifs de l'enfant ne peut se faire qu'au cas par cas, selon son cheminement personnel.
Il conviendra donc de s'adapter à chacun afin d'y répondre le plus adéquatement possible.

Pourquoi la jalousie dans la fratrie ?

Le sentiment de jalousie entre 18 mois et 5 ans est un sentiment tout à fait normal lors de l'arrivée d'un nouvel enfant dans la famille. Chaque nouvelle naissance remet la place de chacun en question et génère de l'inquiétude et de la jalousie. « Mais pourquoi donc ont-ils besoin d'en faire un autre que moi ? » se demande très logiquement l'enfant. Il aura besoin d'être rassuré quant à la permanence et l'immuabilité de l'amour de ses parents pour lui, afin qu'il ne sente menacé par l'arrivée future de son petit frère ou de sa petite sœur. Expliquez-lui ce qu'est une famille, parlez-lui de vos frères et sœurs, ses tontons et ses tantines, cela l'aidera à comprendre et à relativiser les choses.
Une fois que l'enfant sera là, veillez à valoriser le statut de l'aîné, à être attentif à sa place notamment lors des nombreuses premières visites à la maternité et lors du retour à la maison. La disponibilité paternelle à son égard peut aider l'enfant à mieux vivre les choses.
Expliquez-lui que lui aussi a été bébé, montrez-lui des photos du passé avec vous afin qu'il admette qu'un bébé demande beaucoup de soins et de temps.

Par quels phénomènes se traduisent la jalousie et l'insécurité affective ?

Il n'est pas rare de voir son enfant aîné « régresser » ; il se remet par exemple à faire pipi au lit, il refuse de manger ou par identification se comporte comme un bébé. Il cherche constamment à se blottir auprès de vous et à chasser l'intrus. Tout à coup, il refuse de grandir. Il fait des tas de bêtises. Si ce type de phénomènes se limite aux moments de vie à la maison mais que l'enfant reprend sa place habituelle à l'extérieur – avec les autres membres de la famille, les amis et ses petits camarades, c'est qu'il joue à régresser ! Ce n'est certainement pas inquiétant. Par contre, si votre enfant régresse à tous les niveaux, dans toutes les situations intra et extra-familiales et que cela persiste plusieurs mois, consulter un psychologue pourrait s'avérer nécessaire.
D'autres enfants font parfois l'inverse de la régression ; ils « s'adultifient ». Ils sortent du monde de l'enfance et se mêlent constamment de la vie des adultes.
Dans un cas comme dans l'autre, il est bon qu'un enfant ait des contacts fréquents avec des enfants un peu plus jeunes et un peu plus âgés que lui.

Comment consolider le sentiment de sécurité affective de l'enfant ?

A côtés des activités en famille, il est nécessaire que chaque enfant puisse avoir, équitablement, des moments de plaisir, seul, avec ses parents. Il s'agit donc de bien organiser son quotidien afin de permettre à chacun d'y trouver une place qui lui convienne vraiment.
Le jeune enfant est, par nature, un être fortement égocentrique. Ce n'est pas péjoratif. En phase de construction de son identité de sujet dans le monde, il a souvent besoin du regard reconnaissant de l'adulte et surtout de ses parents pour oser aller de l'avant, vers la vie.
La question de l'amour est elle un jour définitivement réglée au point de ne plus en douter ?
Je ne le crois pas même si on a eu les parents « les plus aimants du monde ».
Je vous laisse méditer une célèbre phrase de Jacques Lacan, éminent psychanalyste :
« Aimer c'est donner quelque chose qu'on a pas, à quelqu'un qui n'en veut pas ».

 

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