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Les différents visages de l'agressivité sous la loupe de l' Approche NeuroCognitive & Comportementale

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Les différents visages de l'agressivité sous la loupe de l' Approche NeuroCognitive & Comportementale

Hugo est le troisième d’une tribu de quatre enfants. Ses comportements à l’école sont problématiques. Hugo est assez bon élève mais il ne se passe pas une semaine où son instituteur ne doive le recadrer, le remettre à sa place ou le sanctionner. Hugo terrorise certains élèves de la classe. Lui qui sait être si mignon, si câlin, est imprévisible avec ses petits camarades, faux, parfois même cruel.   

L’autre jour, il a forcé Emilie à lui offrir la boîte de crayons de couleurs qu’elle avait reçue de sa grand-mère décédée. Ce cadeau, elle y  était très attachée. Or, Hugo a harcelé Emilie jusqu’à ce qu’elle cède en lui faisant un chantage pas possible. Il lui a fait croire que si elle ne les cédait pas … il la frapperait ou même qu’à son avis, les autres élèves ne lui parleraient plus… Emilie aime sa classe et a craqué. Hugo est coutumier de ce genre d’attitude à l’école. Ce n’est pas la première fois que son instituteur reçoit des plaintes de parents inquiets pour leurs enfants. Hugo est agressif et son instituteur le tient particulièrement à l’œil.

Voici deux témoignages parmi d’autres de comportements agressifs. Thierry s’énerve et agresse le premier qui bouge. Hugo terrorise, frappe ou menace.

A première vue l’on pourrait voir en ces deux exemples des exemples d’agressivité sans plus.

Thierry est ultra-sensible. Un rien l’agresse. Or quand Thierry  est en petit comité, il est le plus charmant des hommes. Par contre, quand Thierry  est en présence de sa nombreuse progéniture ou en classe où il professe, un rien l’agresse suscitant en lui des réactions émotionnelles disproportionnées.  Thierry n’en peut plus et rend coup pour coup. A la maison, cela exaspère sa femme qui supporte difficilement son irascibilité. A l’école, cela stimule ses élèves qui sapent  toujours plus son autorité. Cercle vicieux…

Hugo quant à lui, est un petit malin, caïd en classe et ange en présence de son père qui ne tolère pas le moindre faux pas. Hugo sait très vite à qui il a à faire. Mais voilà, les parents d’Hugo sont convoqués à l’école suite à la plainte des parents d’Emilie.

En observant de plus près ces deux illustrations parmi d’autres d’agressivité, nous observons qu’elles ne procèdent ni ne sont vécues de la même façon et ne se gèrent pas non plus de la même façon. Une analyse plus fouillée de chaque cas rapporté permet cependant  de les décrypter sous la loupe des sciences des comportements et des neurosciences en particulier.

L’approche NeuroCognitive & Comportementale (ANC) permet une lecture et une gestion différenciée de ces deux types d’agressivité d’origine et de nature très différentes. .    

Selon l’A.N.C., et de façon très schématique, notre cerveau est divisé en quatre zones. Chaque zone du cerveau a une fonction bien précise.

Le cerveau reptilien assure l’instinct de vie (boire,  manger, se reproduire etc…) et de survie, grâce à, ou à cause de, ce que le neurobiologiste Henri Laborit a identifié comme les trois Etats d'Urgence de l'Instinct: la Fuite, la Lutte ou l’Inhibition. Chaque fois que la personne se sent inconsciemment menacée elle réagit : soit elle s’enfuit pour fuir l’agresseur, soit elle rentre en lutte pour affronter son agresseur, soit elle fait le mort en espérant être ignoré par l’agresseur

Le cerveau paléo limbique assure quant à lui le positionnement social de l’individu dans sa communauté. Il est le siège de la confiance instinctive en soi et en les autres, siège aussi de notre façon de nous situer dans les rapports de force au sein du groupe.

Le cerveau néo limbique gère les apprentissages, nos valeurs etc. Nous n’en parlerons pas ici.

Le cortex préfrontal enfin,  situé juste derrière le front, partie la plus performante qui soit et qui sert à penser, est le seul à pouvoir gérer la complexité, la nouveauté et le risque, la prise  de recul dans la sérénité. Il opère comme une « tour de contrôle » qui se met en retrait quand les autres cerveaux sont activés et qui reprend la direction des opérations quand la situation est complexe, imprévisible ou dangereuse. Il compte sur son fidèle allié, le stress reptilien,  pour l’alerter quand il y a danger et qu’il doit intervenir. C’est le scientifique Lieberman qui en 2003 fit la démonstration de cette mécanique mentale. 

A observer les réactions de Thierry, on a l’impression que dès que l’environnement social exerce trop de pression sur lui, il se sent menacé et rentre en lutte. Ses réactions sont défensives mais réellement dénuées de mauvaise foi ou d’intention de nuire. Thierry ne cherche pas à obtenir un avantage de la relation, il réagit comme il peut avec une résistance psychique manifestement limitée.

Hugo lui n’a pas ce problème-là. Son comportement social est très différent quand il est en présence de son père ou en présence d’Emilie. Avec, son père il est doux comme un agneau et s’écrase. Avec Emilie, le loup se réveille en lui. Il a un malin plaisir à la manipuler comme un chat joue avec la souris captive. Il se sait le plus fort et en profite pour en tirer un avantage. Il s’en fiche d’Emilie dont il ignore les pleurs et les souffrances. Hugo l’emploie et l’utilise pour se faire plaisir. Hugo ignore Emilie, mais pas sa boite à crayons. Il blesse sans remords Emilie qui en est mortifiée. Il la menace et se moque d’elle …  Hugo agresse par plaisir !

Thierry et Hugo sont tous les deux agressifs, mais ces comportements puisent leur origine dans des parties différentes du cerveau.

Chez Thierry, son agressivité ressort de son cerveau reptilien. Face à un danger, il répond de façon défensive et rentre … en lutte … pour sa propre survie.

Chez Hugo par contre, il use à l’envi de sa confiance instinctive en lui-même et obtient des avantages, sans tenir compte des autres en agissant en fonction des rapports de force au sein des groupes dans lesquels il est. Avec son père, il se soumet … Avec Emilie, il l’ignore, la domine et abuse d’elle sans vergogne.

Son agressivité trouve son origine dans le cerveau paléo limbique, un des plus archaïques, celui qui gère les rapports de force au sein du groupe.

L’Approche NeuroCognitive & Comportementale permet d’identifier l’origine cérébrale des différents types de comportements. Elle propose des techniques différenciées pour gérer les différents types d’agressivité en considérant leur origine mentale. Elle offre aussi des techniques de gestion de ces situations en fonction des différents types de confiance en soi. Au vu de l’exemple d’Emilie et de Hugo, Hugo est un être dominant alors qu’Emilie a une tendance à la soumission.

L’Approche NeuroCognitive et Comportementale propose des techniques pour aider Emilie à être moins soumise. Elle aidera aussi son instituteur à cadrer progressivement Hugo en agissant sur sa tendance cérébrale à dominer et user de la force. Son instituteur ne s’énervera plus, ne sera plus désespéré face aux comportements agressifs répétés d’Hugo. Hugo apprendra à ne plus user de sa confiance instinctive en lui et à profiter de rapports de force inégaux pour se faire plaisir en niant les autres.

La femme de Thierry trouvera en l’Approche NeuroCognitive & Comportementale une grille de lecture qui lui permettra de comprendre en quoi les réactions de Thierry sont réactives et pas réellement agressives.

Cette approche aidera Emilie, Hugo et Thierry à progresser et à mieux se gérer en apprenant tout simplement à recruter dans leurs bons « territoires cérébraux » les compétences comportementales adaptées à leur environnement, qui feront qu’ils seront appréciés pour ce qu’ils sont et pas pour leurs tendances naturelles qui les desservent dans leur qualité de vie : Emilie se fera respecter, Hugo tiendra compte de l’avis des autres et Thierry prendra du recul…

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur l’Approche NeuroCognitive & Comportementale et ses outils de gestion des comportements humains, nous les invitons très cordialement aux séances d’information à Bruxelles, Paris, Luxembourg, Casablanca et Genève.

Chantal Vander Vorst
Directrice de l’Institute of NeuroCognitivism, formatrice et coach professionnelle

 

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