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Conseils de psy

Les frustrés du pot

/ Par info psy.be / Enfants

Les frustrés du pot

Drôle de titre, drôle de sujet. Effectivement, il s'adresse à quelques complexés qui taisent leur malaise. Pas concerné s'abstenir !

Souvent l'histoire commence quand les parents décident que leur enfant doit devenir propre. Cet apprentissage réussit sans problème pour la plupart d'entre eux, pour d'autres elle tourne à l'opposition féroce et devient un cauchemar. Les petits confiés à une crèche ou une garderie font parfois une expérience négative du petit pot parce qu'ils sont priés de s'exécuter à heure fixe, ou en compagnie de leurs petits camarades ou encore parce qu'ils sont punis pour avoir désobéi à l'injonction de l'adulte. Les écoliers réagissent par l'abstinence quand les toilettes sont trop sales, qu'elles manquent de confort ou de discrétion. Plus grands, ce sont les pensionnaires qui s'habituent à un rythme d'évacuation hebdomadaire ce qui est insuffisant pour normaliser la fonction intestinale.

Ces enfants devenus grands risquent de développer une hantise qui tourne autour du pot.

Ils sont terriblement sensibles et la moindre modification dans leur environnement bloque totalement. Les uns seront constipés durant les vacances, les autres au bureau, d'autres encore si la toilette de la chambre d'hôtel est mal insonorisée ou si les WC publics sont pourvus de portes fermant mal ou ne descendant pas jusqu'en bas. Au moindre bruit suspect, à la moindre contrariété, leurs sphincters se resserrent et tout effort devient inopérant. Certaines personnes sont fragilisées uniquement dans leur fonction urinaire. Un homme qui se retrouvera incapable de s'exécuter si un autre homme entre dans l'urinoir ou une femme arrêtera instantanément la vidange tellement le jet de son pipi résonne dans la cuvette de manière indécente.

Ils consultent leur médecin qui parle de constipation et préconise une série de règles d'hygiène de vie supposées venir à bout du problème. Et ces patients dociles avalent à qui mieux mieux des pruneaux et des fruits, des fibres et des graines de psyllium afin de faire gonfler le bol alimentaire et de favoriser ainsi le transit intestinal. Ils suivent les prescriptions telles se présenter à selles régulièrement, se donner le temps nécessaire pour libérer leurs fèces, faire de l'exercice physique ou des massages abdominaux. Comme le blocage ne se situe pas au niveau du système digestif mais dans la tête, toutes ces mesures sont vaines. Commence alors la valse des laxatifs, sous forme de tisanes, de confiture dépurative, de dragées, afin d'obtenir une bonne purge car « Ce n'est tout de même pas bon de garder tout ça à l'intérieur. » Mais alors, que faire Docteur ? S'organiser afin de faciliter la défécation, en parler aux intimes pour qu'ils se montrent discrets, trouver le remède qui soulage en cas de rétention prolongée et mettre en place certaines mesures : insonorisation, propreté des cabinets (prévoir un désinfectant de poche et des papiers de protection jetables), horaire d'occupation des lieux d'aisance, fermeture adéquate. Mais lorsque le problème est devenu une véritable obsession, plus question de le résoudre en deux coups de cuillère à pot.

J'ai peur de frapper mon fils.
J'ai un fils de 6 ans qui est colérique, autoritaire, toujours de mauvaise humeur. J'essaie de ne pas m'énerver, mais je finis par craquer.

Vous avez le sentiment d'être mère indigne, voire dénaturée et vous avez peur de tomber dans la violence. Vous reconnaissez votre impuissance. Devenir mère ou père est un métier difficile qui ne s'apprend pas. Se remettre en question dans les relations avec son enfant fait partie de cet apprentissage. Vous avez peur d'en arriver à le frapper, vous avez honte de cette pulsion destructrice et vous vous en sentez coupable. Vous avez besoin d'un relais pour souffler un peu. Vos parents ou vos beaux-parents ne peuvent-ils pas vous donner un coup de main ? Vous ne dites rien de votre situation familiale actuelle et vous ne parlez pas du père. Etes-vous seule à assumer cet enfant ?

Un problème de limites se pose entre vous et votre petit garçon.

Il est en train de vous tester pour voir jusqu'où il peut aller « trop loin ». Il cherche à prendre toute la place, à vous faire sortir de vos gongs et il est près d'y réussir. Ne vous laissez plus déborder. Dites-lui que vous voyez qu'il est en colère et qu'il cherche à vous dire quelque chose mais que vous refusez sa violence et que vous allez le punir s'il dépasse les bornes. Inutile d'élever la voix ou de lever la main, enfermez-le dans une autre pièce jusqu'à ce qu'il se calme. Cela vous laissera aussi le temps de reprendre vos esprits.

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