/ Par info psy.be / Enfants
Préparer l'aîné à la naissance d'un second enfant
Comment expliquer à son enfant, que sa maman est enceinte ?
Le plus naturellement possible et avec vos mots de parents de cet enfant là ! Personne ne peut vous conseiller car vous êtes les seuls à vraiment connaître la sensibilité de votre petit garçon de trois ans. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise manière d'annoncer cela à votre fils, il y a la vôtre!
Souvent des parents m'ont raconté que l'enfant savait déjà avant que l'on lui annonce « officiellement », que sa maman était enceinte, comme s'il l'avait senti ! La mémoire olfactive du jeune enfant est souvent performante et puis, il perçoit certainement les émotions que cela suscite chez ses parents ou des bribes de conversation autour de votre grossesse.
Peut-être aussi que ces comportements changent-ils un peu vis à vis de vous ? Ne régresse-t-il pas pour le moment ? Ne réclame-t-il pas autre chose que d'habitude, plus d'affection ? Peut-être avez-vous remarqué des petits changements de cet ordre chez Thomas ?
Ce qui importe vraiment c'est de lui parler-vrai, à partir des émotions que suscite votre grossesse, pour vous, parents.
Au début d'une grossesse, l'enfant est généralement heureux de partager le bonheur de ses parents car son frère ou sa sœur n'est pas encore présent comme un rival dans le réel. Il n'est donc pas perçu comme un danger imminent !
Emmener Thomas aux échographies ?
Bien sûr si c'est votre de désir de parents ! Je n'y vois aucune contre-indication psychologique si les choses sont claires entre vous.
Vous lui expliquerez que le bébé est encore très petit à ce stade, qu'il évolue lentement, comme c'était le cas pour lui, pour son père, sa mère et ses grands-parents. Que c'est cela le miracle merveilleux de la vie ! Qu'il va grandir petit à petit, en principe pendant 9 mois dans votre ventre et qu'un jour il naîtra à l'hôpital si tout se passe normalement.
Il constatera lui-même à chacune des séances échographiques son évolution physique.
Vous me demandez : « Comment le préparer en douceur ? ». Je vous répondrai avec votre douceur et avec vos mots !
Votre souhait de lui lire des livres qui traitent de ce sujet est très intéressant. Vous en trouverez beaucoup dans les librairies pour enfants. Feuilletez-les et choisissez celui qui vous semble le plus convenir à Thomas.
Et durant les derniers mois de la grossesse ?
Si vous en avez l'envie, vous pourrez dès le cinquième mois de votre grossesse, emmenez Thomas, partager avec vous des séances d'haptonomie durant lesquelles il pourra vraiment comme son papa et sa maman, faire connaissance de manière interactive avec le bébé. Si cette démarche vous intéresse, parlez-en à votre gynécologue, il vous orientera.
Sinon, vous pouvez aussi faire cette découverte, à votre rythme, ensemble et pour autant que Thomas soit d'accord.
Le toucher est un sens peu accessible dans notre société mais qui permet pourtant beaucoup de découvertes et de rencontres !
Comment confirmer la place de Thomas et lui redonner de la sécurité ?
En le renforçant dans son statut d'aîné. Ca c'est vraiment une orientation que je vous propose. Comme il s'agit d'un garçon de trois ans, la proximité avec son papa est très importante, en termes d'identifications. « Faire des choses comme et avec son Papa ». Cela lui permettra de grandir et d'aller vers l'autonomie. Souvent lorsque le père ne peut pas prendre le rôle de référent du fils aîné, lors de la naissance et des premiers mois de vie du puîné, l'enfant régresse, cherche à ce que sa mère s'occupe de lui comme du bébé. C'est là que la fonction paternelle peut s'avérer vraiment déterminante pour l'aîné.
Cela n'empêche évidemment pas les moments de tendresse avec sa maman ! Conservez aussi des moments privilégiés pour lui et pour vous.
Il convient aussi de lui rappeler qu'il a été aussi, par le passé, un jeune bébé qui demandait énormément de soins, de tétées et d'attention. Qu'il a reçu tout cela, comme son père et sa mère l'on reçu de leurs parents également ! Montrez-lui des photos de quand il était bébé et de vous bébé, cela le passionnera certainement.
Ensuite, l'apprentissage du partage, l'expérience de la jalousie et de la rivalité seront autant de moments de vie qu'il conviendra de gérer au fur et à mesure qu'elles se présenteront à vous tous.
Tous mes vœux de bonheur familial !
info psy.be
Avenue Oscar de Burbure, 151 - 1950 Kraainem
Articles publiés : 476
Type :
Psychologue , Psychologue clinicien(ne) , Psychothérapeute , Coach , Sexologue , Praticien(ne) bien-être
Publics :
Adulte , Ado , Enfant , Couple , Famille , Groupe
Du même auteur
Tous les articles de cet auteur/ Par info psy.be / Etre soi
« Les pièges du perfectionnisme », Josh Cohen
En tant que perfectionniste, ce serait un mensonge de dire que cet article ne m’a pas marqué. Pour...
Lire la suite/ Par info psy.be / Covid-19
Un « Belges à domicile » consacré au déconfinement ce vendredi 15 mai sur Bel RTL
Lire la suite/ Par info psy.be / Psychothérapies
COVID-19 : Continuer à consulter son psy en cabinet ou en ligne
Le gouvernement demande aux psychologues de laisser leur cabinet ouvert et donc de continuer à travailler,...
Lire la suiteArticles sur le même sujet
Tous les articles sur le même sujetPeut-on se débarrasser du transgénérationnel ?
/ Par Catherine Berte / Enfants
Entamer une recherche sur nos fonctionnements, nos origines démarre toujours d’un mal-être parfois vague, parfois très précis. Certains veulent se débarrasser des...
Lire la suiteHalloween une fête crée pour faire peur aux enfants ?
/ Par Dimitri Haikin / Enfants
Interview de Dimitri Haikin, psychologue clinicien en cette période d'HalloweenDes cris, des pleurs, il y en aura sans doute ce soir pour...
Lire la suiteA l'écoute des peurs de l'enfant
/ Par Dimitri Haikin / Enfants
« Papa, laisse la lumière allumée, j'ai peur dans le noir », « Je voudrais tant mais je n'ose pas aller sur le manège des chevaux de bois », «...
Lire la suite