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Conseils de psy

Colère et impulsivité : comprendre pour mieux agir

/ Par Dimitri Haikin / Mal-être

Colère et impulsivité : comprendre pour mieux agir

La colère est une émotion humaine fondamentale. Elle signale qu’un besoin n’est pas respecté ou qu’une limite a été franchie. Pourtant, lorsqu’elle devient trop fréquente, trop intense ou mal régulée, elle peut nuire aux relations, à la santé mentale et à l’estime de soi. Cet article vous propose des pistes pour mieux comprendre les mécanismes de la colère… et la transformer en une force constructive.


1. Distinguer impulsivité et colère

L’impulsivité : agir sans réfléchir, sous l’effet d’une tension intérieure.

La colère : une émotion déclenchée par un sentiment d’injustice, de frustration ou d’impuissance.

=> Comprendre la différence permet déjà de mieux intervenir.


2. Les causes fréquentes de la colère excessive

• Accumulation de stress ou de fatigue

• Manque de reconnaissance

• Difficultés à exprimer ses besoins ou poser des limites

• Traumatismes ou histoires de violence non traités


« Derrière chaque colère se cache une blessure » — un principe-clé en psychothérapie.


3. Identifier les signaux d’alerte

• Accélération du rythme cardiaque

• Tension musculaire (mâchoires, poings)

• Pensées envahissantes (« Il se moque de moi », « C’est toujours pareil ! »)

• Sensation d’explosion imminente


=> Repérer ces signes permet d’agir AVANT que la colère n’explose.


4. Outils concrets pour apaiser la tension

Exercice de respiration : Inspirez 4 secondes – retenez 2 secondes – expirez lentement 6 secondes. À répéter 5 fois.

Journal de bord de la colère : Noter : le déclencheur, l’émotion ressentie, l’intensité (0 à 10), la réaction, les regrets éventuels.


Technique du « STOP » :

S : Stoppez ce que vous êtes en train de faire

T : Tentez de respirer et recentrez-vous

O : Observez ce qui se passe en vous

P : Proposez-vous une réponse alternative


Cohérence cardiaque : Cette méthode de respiration, validée scientifiquement, permet de réduire le stress et de réguler le système nerveux autonome. Le principe est de respirer de manière rythmée (inspirer 5 secondes, expirer 5 secondes) pendant 5 minutes, 3 fois par jour. Elle agit comme un véritable anti-stress naturel et permet de retrouver un état d'apaisement intérieur.


Méditation de pleine conscience : S’entraîner à observer ses pensées et émotions sans s’y identifier permet de prendre de la distance avec ses réactions impulsives. Quelques minutes de méditation quotidienne renforcent la capacité de présence, l’autorégulation émotionnelle et la tolérance à la frustration.


5. Travailler en profondeur en psychothérapie

• Exploration des schémas de pensée rigides (perfectionnisme, victimisation…)

• Travail sur les blessures anciennes (rejet, humiliation…)

• Apprentissage de l’affirmation de soi


=> L’accompagnement professionnel permet de pacifier durablement cette énergie intérieure.


Conclusion

La colère n’est pas un problème en soi. C'est l'émotion quela nature nous a donnée pour faire entendre et respecter nos besoins. C'est donc une émotion réparatrice.

Elle devient problématique lorsqu’elle nous dépasse ou qu’elle nous éloigne des autres.

=> Bonne nouvelle : elle peut se transformer en signal d’alarme utile, voire en moteur d’action, à condition d’être reconnue, écoutée et apprivoisée.


Envie d’en parler ?
Un psychologue peut vous aider à comprendre ce que votre colère essaie de dire. N’hésitez pas à consulter notre réseau de professionnels sur www.psy.be