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Conseils de psy

Etes-vous un précrastinateur ?

/ Par Dimitri Haikin / Stress

Etes-vous un précrastinateur ?

Nous connaissons tous aujourd'hui la procrastination, cette fâcheuse propension à remettre au lendemain ce que l'on pourrait faire le jour même et qui nous amène à accumuler du retard et de la culpabilité.

Et bien, voilà son petit frère : "la précrastination". La précrastination a été mise en évidence par une étude publiée dans Psychological Science.

Mais savez-vous reconnaître un précrastinateur ? 

Un précrastinateur est un Speedy Gonzales de la vie. Sous sa chemise tirée à quatre épingles, il arbore un tee-shirt avec la mention écrite :"Dépêche-toi !".
En effet, son challenge favori consiste à exécuter les tâches de sa vie professionnelle le plus rapidement possible, plus vite que nécessaire, même au prix d’un effort supplémentaire ou d’inconvénients.
Résultat ? Le stress chronique l’épuise et pourant il recommence inlassablement.

Le précrastinateur est gouverné par l'angoisse de ne pas pouvoir finir à temps. Il s’agit donc d’un trouble de la gestion du temps. Le précrastinateur cherche à se débarrasser tout de suite d’une tâche qu’il pourrait raisonnablement planifier pour plus tard. En agissant de cette manière, il gaspille bien évidement ses ressources, son temps et son énergie. Il est inefficace.

Pourquoi la précrastination ?

Le psychologue David Rosenbaum et son équipe de l'Université d'État de la Pennsylvanie ont démontré, à travers diverses expériences, qu’en règle générale, l’être humain est prêt à fournir un effort physique supplémentaire pour se débarrasser d'une chose à faire.

L'expérience ? Des étudiants devaient marcher dans une allée, sans s’arrêter, prendre un seau - parmi deux seaux situés à des distances différentes -, puis le porter jusqu’au point d’arrivée. Ils avaient pour consigne de faire ce qui leur semblait le plus facile.

Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, la majorité des étudiants a pris le seau le plus proche d’eux et non celui le plus près du point d’arrivée. En faisant ce choix, ils pouvaient ainsi éliminer plus rapidement la tâche de leur liste mentale de choses à faire, même si l’effort physique s’est révélé être plus intense. 

Cette tendance naturelle répond au désir d'alléger notre charge mentale. En effet, la plupart d'entre nous se sentent stressés par toutes les choses à faire et qui sont stockées dans un coin de notre tête.

Que faire concrètement face à ce complexe du travail vite fait ?

  • Prendre conscience de son comportement précrastinateur est la première étape
  • Decider de ralentir pour d'abord analyser, réfléchir et mieux planifier son travail
  • Suivre une formation en gestion du temps

 

Dimitri Haikin
Psychologue, Psychothérapeute et Formateur en entreprise