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Fatigue chronique, douleurs chroniques, fibromyalgie  et spasmophilie

/ Par info psy.be / Mal-être

Fatigue chronique, douleurs chroniques, fibromyalgie et spasmophilie

La réputation médicale et grand public de la maladie était :

  • pathologie peu connue,
  • pathologie peu reconnue,
  • pathologie peu ou non maîtrisable

Nous pouvons heureusement aujourd’hui casser ces a priori, véritablement comprendre et traiter ces patients … pour lesquels la sophrologie est devenue l’axe central de notre prise en charge thérapeutique.

Nous sommes (ou devrions être !) aujourd’hui loin du sombre tableau ci-dessus.
La première phase du traitement consistera donc à expliquer au patient sa problématique, à le rassurer sur la gravité réelle de son état tout en comprenant l’importance des symptômes vécus. S’ils deviennent souvent fort handicapants pour leur quotidien professionnel, familial et autre, il ne devrait jamais se terminer par « la chaise roulante ».

Maladie inquiétante ? Oui … mais qui aurait dû la plupart du temps rester bénigne.

Inquiétante car de plus en plus fréquente et apparaissant de plus en plus tôt. Hier, pathologie avant tout de l’adulte moyen ou en fin de carrière. Aujourd’hui, elle apparaît chez des personnes de plus en plus jeunes à tel point que les sites internet et les associations de « jeunes fibromyalgiques » ont le vent en poupe. Maladie inquiétante car lourde pour la société qui doit assumer des mises en invalidité souvent longues, même pour les jeunes fibromyalgiques. Inquiétante aussi par la présence à développement exponentiel d’associations, de forums, de « thérapeutes » à l’accueil et au rôle pouvant être utiles … à condition d’être compétents dans leurs démarches et d’éviter d’inquiéter encore plus le patient par des articles « romantico-ésotérico-cocorico- pseudoscientifiques » parfois fort bien écrits … ce qui attire le patient … pour le troubler plus encore.

Un exemple : une de ces publications intitulée : « la véritable cause de la fibromyalgie », établissait un lien entre la poliomyélite et la fibromyalgie tirant argument notamment que l’on retrouve la même racine linguistique dans les deux termes. Or pour le premier, …myé… vient du grec muelos, la mœlle et pour le 2éme, …my… vient de mus, le muscle. L’un est une infection virale aigue atteignant essentiellement les cellules nerveuses (les neurones) de la moëlle épinière et l’autre, la fibromyalgie, une atteinte inflammatoire chronique et essentiellement mécanique des muscles et de leurs tendons d’insertion. L’auteur, Dr. en psychologie, concluait peu psychologue son article de la façon suivante :

« … Comme nous l’avons écrit plus haut, à propos de l’introduction de sels d’aluminium dans les vaccins, nous sommes convaincus que la sclérose en plaques, la sclérose latérale amyotrophique, le syndrome de Guillain-Barré, celui de Gilles de la Tourette, celui de la guerre du Golfe, les syndromes du déficit de l’attention ou de l’hyperactivité, l’épilepsie idiopathique et bon nombre d’autres pathologies neurologiques sont très certainement des formes modernes, pour adultes (sans que pour autant les enfants en soient protégés !), de polios induites par les vaccins anti-poliomyélitiques »

faisant une remarquable soupe de toutes les pathologies neurologiques d’actualité. Rappelons à nouveau que la fibromyalgie est avant tout une maladie mécanique musculaire .

La fibromyalgie doit-elle continuer à inquièter ?

Avec ce genre d’article oui. Mais une bonne éducation à la santé, à l’émotionnel et au stress, une bonne connaissance et hygiène de vie, devrait infléchir rapidement l’épidémie qui résulte pour nous directement de notre analphabétisme culturel dans le domaine de l’émostress.

Maladie peu reconnue ? Reconnue dès 1992 par l’organisation mondiale de la santé !

Maladie peu connue ?

Données rhumatologiques Classiques :
La fibromyalgie est bien décrite depuis le début des années 90 dans différents articles ou livres de référence en rhumatologie par ex.
Dans une des « bibles » de la rhumatologie éditée en 1995, un gros « livre rouge » intitulé Thérapeutique rhumatologique de Thomas Bardin et Daniel Kuntz (Flammarion 1995), un chapitre complet est consacré à ce syndrome. Toutes les grandes lignes diagnostiques et thérapeutiques y sont déjà bien tracées.

Nos observations de terrain et notre concept psychopathogénique

La fibromyalgie est pour nous et depuis de nombreuses années le résultat d’un important dérapage au niveau du dialogue corps/esprit/corps, donc un tout bel exemple de maladie « somato-psychique ». Les patients ont basculé et se sont enfermés dans un dialogue corps-esprit-corps négatif, avec effet boule de neige.
La Sophrologie caycédienne ® = l’inverse, l’entraînement au dialogue corps-esprit-corps positif !

Spasmophile = « ami » des spasmes.
Fibromyalgie = Fibro : tendon - Myo : muscle - Algie : douleur, donc douleurs musculo-tendineuses chroniques … mais bénignes. La fibromyalgie a été reconnue en tant que pathologie en 1992 par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé).

La fibromyalgie et spasmophilie

Plus de 25 années d’observation sur le terrain nous ont amenés à concevoir la spasmophilie (encore appelée « syndrome d’hyperventilation ») puis la fibromyalgie (appelée également « fatigue chronique », « douleurs chroniques ») comme une expression « somato-psychique » pathologique, celle d’une décompensation chronique de l’hyperémotivité et du stress mal géré. Nous parlons ici volontairement de « somato-psychique », le terme « psychosomatique » ayant pris aux yeux du grand public la coloration trop injuste de « c’est dans la tête », voilant ainsi le dialogue permanent, étroit et complice qui existe entre le corps et l’esprit. Le corps sensoriel et affectif nourrit la conscience, la pensée s’imprime dans le corps ! En décompensation pathologique, le négatif du dialogue peu vite s’emballer dans une spirale « cercle vicieux », « boule de neige » et s’installer à chronicité, l’esprit … et le corps broyant du noir !

Où débute la maladie ? Dans le corps ou dans le mental ? Cela équivaut à se poser la question : y a-t-il eu d’abord une poule … ou un oeuf ? Vaine question radicale !
Les premières manifestations de ce syndrome commencent souvent à l’adolescence : vertiges, syncopes, tétanie, maux de tête et/ou de dos, nœuds dans la gorge et/ou dans le ventre, irritabilité …

L’hyperémotivité de la personne est fondamentale, hyperémotivité souvent refoulée, ce qui rend ses effets négatifs encore plus marquants. Cela explique la performance d’interventions de type « mieux-être / relaxation / gestion du stress (Sophrologie Caycédienne ® / émostress ©) même si quelques mois de traitement sont la plupart du temps nécessaires. Mais n’oublions pas que la fibromyalgie s’annonce déjà dès l’adolescence par un état de spasmophilie. Elle concerne par après des personnes âgées de +/- 30 à 60 ans, donc avec des automatismes non appropriés et bien ancrés depuis de nombreuses années. Il nous semble important d’en avertir le patient tout en insistant sur les améliorations qui ne manqueront pas de se manifester dès les premières séances de pratique sophrologique.

Un facteur aggravant : le refoulement de ces « émotions/stress ». La personne donne ainsi souvent à son entourage une image de solidité … d’une personnalité sur laquelle on peut s’appuyer. La personne souffrant de fibromyalgie va donc attirer les gens en difficulté ; elle va les écouter et malheureusement sympathiser avec leurs problèmes, « souffrir avec », au lieu de développer une attitude empathique (je comprends l’autre, et je l’aide mais sans souffrir avec, l’autre n’est pas moi).

L’hyperémotivité refoulée est pour nous la clé du problème et le premier élément à traiter. En effet, rappelons que l’émotion (de ex movere , se mouvoir vers l’extérieur, « sortir de sa coquille » pourrait-on dire), est avant tout la libération de l’énergie nécessaire au mouvement. Comme le stress, c’est une préparation à l’action, physique surtout. Si cette dernière n’a pas lieu, l’énergie libérée notamment par l’adrénaline, va tourner en rond et maintenir les tensions musculaires « … muscles tendus, prêts à bondir » ce qui à la longue enflammera tous les tendons pour se terminer en une « polytendinite imméritée » : tendinite du tennisman (coudes) … sans jouer au tennis, du golfeur (épaules) sans pratique du golf, du cavalier (genoux) sans monter à cheval etc. … .

Après une émotion, un stress, il faudrait agir physiquement, taper par exemple. Comme il n’est pas culturel chez nous de battre sa femme, ses enfants etc. … contournons l’obstacle en tapant sur une balle par exemple (de squash, de tennis, de foot …) et en « battant » de façon civilisée cette fois, sa femme, ses enfants, ses collègues …

La baignoire du spasmophile

L’excès d’hormones de stress va faire fuir le Magnésium des cellules ; et en déficit quasi permanent de Magnésium intracellulaire se développe une hyperexcitabilité neuromusculaire chronique, entraînant crampes mais aussi fatigue avec paradoxalement troubles du sommeil, irritabilité, troubles de la concentration … . Pour améliorer tout cela la prise de Mg seul ne suffit pas, il faut en plus certaines vitamines et autres molécules anti-stress, et il faut surtout mettre un bouchon au niveau des fuites. Avez-vous déjà pu prendre un bain en ouvrant seulement les robinets et en oubliant de mettre le bouchon ? Ce bouchon sera ici une meilleure hygiène de vie, une meilleure écoute de soi accompagnée d’un meilleur respect de ce que nous sommes, une meilleure intelligence corporelle et émotionnelle. Dans ce domaine, la Sophrologie Caycédienne ®, parfaitement adaptée à l’homme « moderne » occidental que nous sommes, est devenue pour nous le choix idéal. Mais en mettant ce bouchon, n’oublions pas aussi d’ouvrir les robinets !

Le traitement : comprendre et tranquiliser … sans minimiser


Expliquer et concerner : « la porte du changement ne s’ouvre que de l’intérieur et vous seul en avez la clé » - « le patient responsable de sa santé » (beau thème de la dernière journée suisse de sophrologie caycédienne ®.

Notre recette donc : pas de « sophro-recette », ou encore d’exercices sophro spécifiques pour ce syndrome mais une démarche classique et systématique. Pas de « monothérapie » non plus, et dédramatiser le plus vite possible en expliquant bien au patient l’origine des problèmes : cette hyperémotivité refoulée, … ce que ne font malheureusement pas les trop nombreux sites internet consacrés au problème ou les associations plus ou moins nationales de cette pathologie. Bien souvent leurs propos inquiètent encore plus le patient, d’où augmentation des décharges d’adrénaline, des tensions physiques et mentales … des symptômes de la maladie.

Donc :

  • la Sophrologie Caycédienne ® et son adaptation « émostress © »
  • toute technique psycho-corporelle, unissant pour un mieux vivre le corps et l’esprit,
  • toute pratique de relaxation, le watsu par ex. (à condition d’aimer l’eau, attention aux alcooliques !)
  • des conseils de meilleure hygiène de vie (sport, loisirs positifs …).
  • la prise régulière de magnésium, de vit. B et D, d’antioxydants …
  • de la kiné (douce et progressive) ***
  • les myorelaxants,
  • des antidépresseurs si nécessaire et de façon ponctuelle,
  • des anti-inflammatoires si tolérés …



*** … dans la fibromyalgie, l'approche sophrologique se fera de façon globale en insistant sur la relaxation et sur une meilleure perception de soi, afin de redonner une image plus positive. Par ces exercices simples, peu contraignants et toujours en deçà de la douleur, nous permettons à ces patients de retrouver des sensations corporelles positives. Par une meilleure gestion de leur respiration, ces patients ont les moyens de gérer leurs crises d'hyperventilation.

Eviter les abus d’un environnement « bienveillant » :

Certaines associations nationales apportent aux patients un dynamique de réflexion intéressante. Elle ont eu aussi le mérite de tirer la sonnette d’alarme au niveau de responsables de la santé publique qui ont trop longtemps considéré cette pathologie péjorativement comme psychique.

Des dangers existent bel et bien, sur internet par exemple où l’on pourrait souvent crier « au feu ! au fou ! » cf. l’exemple cité au début de ce chapitre. « Les pratiques sectaires envahissent les soins de santé » («le journal du médecin du 25 avril 2006), conclusions émise récemment « La commission d’enquête parlementaire « sectes », rapport publié le 23 mars 2006. Nous pourrions y classer ce « publieur ».

 

 

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