18.09.2022 / Par Sally Das / Mal-être

Impact des comportements d'autrui sur moi et conseils pour les gérer

Je dis toujours qu’on ne peut modifier le comportement des autres, même si cela serait magique ! Nous n’avons aucun pouvoir de décision ou de contrôle sur ceux qui nous entourent. Que faire alors ? Subir ? Non, nous pouvons déterminer ce qui est acceptable et non acceptable pour nous et c’est sur cela que nous avons un contrôle, sur la gestion de l’acceptation ou non des comportements des autres.

Il peut être judicieux de réaliser un tableau avec trois codes couleurs : Exercice 1:

Bien sûr, ce code couleur est propre à chacun, vous n’aurez pas le même code couleur que votre voisin, ami ou famille car chacun est différent de par son expérience, sa personnalité. C’est à vous de déterminer les codes couleur des comportements des autres afin de pouvoir les détecter quand ils apparaissent et les gérer au mieux.

Comment gérer au mieux les comportements des autres justement ? C’est ce qui nous amène à l’exercice 2

Exercice 2 : Gestion des comportements d’autrui

Tout comme le premier exercice, nous allons classer cela en trois colonnes :

Le but de cet exercice n’est pas de minimiser votre souffrance ou de faire comme si cela n’était pas grave. Le but est de ne pas être touché par tout et de ne pas vivre malheureux face aux attaques des personnes qui vous entourent, c’est comme si on plaçait un bouclier autour de vous pour vous protéger des attaques ennemies.

Le comportement de l’autre, comme expliqué précédemment n’est pas contrôlable ni modifiable, c’est la flèche ennemie. Parfois vous la voyez venir, parfois vous êtes soumis à l’attaque sans l’avoir vue venir au préalable.

Ce que vous ressentez vous est propre, nous réagissons tous différemment à une pique, une moquerie, une remarque, nous avons notre propre sensibilité et notre propre susceptibilité aussi. Certains ne seront jamais touchés par les attaques car ils s’en moquent éperdument, ces personnes ne viendront pas me consulter car ils n’en ressentiront pas le besoin, pas pour cette problématique en tout cas. Ceux qui sont plus « sensibles » seront régulièrement touchés par les comportements et paroles des autres et développeront une sensibilité plus présente, qui parfois pourra même leur fait douter d’eux-mêmes.

Comment pourriez-vous prendre les choses différemment ? La vraie question à se poser est la suivante : « Pourquoi cela me touche autant ? », il s’agit de l’avis de l’autre, pas d’une vérité universelle ! Prenons un exemple, vous êtes allée chez le coiffeur, assez fière de votre nouveau changement capillaire, vous vous rendez au bureau et la première remarque que vous entendez est la suivante : « Oh, je te préfèrais avec ta coupe d’avant ! ». Ce n’est jamais agréable à entendre, nous sommes d’accord mais est-ce grave ? Vital ? Le regard de votre collègue détermine-t-il toute votre vie ? Lui envoyez-vous votre look vestimentaire quotidien pour obtenir sa bénédiction ? Il ne s’agit certes que d’un avis, qu’elle aurait pu s’épargner de vous donner, nous sommes d’accord, mais cela doit-il pourrir votre journée, je n’en suis pas convaincue !

Comment pourriez-vous prendre cette remarque ? Soit, vous pouvez comme vous le faîtes généralement, la prendre très mal, vous gâchez la journée, ruminer dans votre coin, vous disputez avec elle, pleurer dans les toilettes,…ou vous dire : « C’est son avis et finalement je m’en fiche ! Moi, j’aime cette coiffure, je l’ai choisie, elle me va et si personne ne l’apprécie, grand bien leur fasse ! ».

Prenons maintenant un cas plus important : votre patron vous fait une remarque quant au travail réalisé et vous avez commis une erreur professionnelle, certes, pas si grave mais qui nécessite une remarque négative de votre patron.
Le comportement problématique est la remarque de votre patron, votre ressenti est de la culpabilité face à l’erreur, de la tristesse, un sentiment d’incompétence passager peut-être. Comment vous pourriez voir les choses autrement ? Vous pourriez vous dire que cette erreur ne peut être effacée vu qu’elle est passée et que nul ne peut modifier le passé, par contre, vous pourriez prendre cette erreur comme une leçon de vie : j’ai commis cette erreur, je ferai plus attention à l’avenir et j’essayerai de ne plus en commettre prochainement. Voilà une version positive de la situation qui vous évitera de donner votre démission tant cette remarque a provoqué chez vous un sentiment d’incompétence extrême.

Peu importe la remarque ou le comportement de l’autre, vous avez toujours la liberté d’y donner l’importance que cela mérite et que vous souhaitez lui donner. N’oubliez pas que même si vous ne contrôlez pas ces remarques, vous avez le contrôle et le pouvoir de limiter l'impact de celles-ci sur vous.